compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM) a démenti ce vendredi avoir suspendu son contrat d'achat de deux Boeing 737 MAX supplémentaires après le crash du même modèle en Ethiopie. «L'ordre de réception des deux avions n'a jamais été annulé», a déclaré à Reuters Hakim Challot, directeur des communications externes de la RAM. Une source a pourtant assuré à l'agence britannique, jeudi, que la compagnie nationale aurait «suspendu son contrat d'achat de deux Boeing 737 MAX supplémentaires». La RAM avait prévu de recevoir ces deux appareils 737 MAX en juin, a rappelé la même source, ajoutant que deux autres avions 737 Max de sa flotte avaient été immobilisés, dans l'attente des résultats de l'enquête sur l'accident survenu lors du crash de l'Ethiopie en mars dernier. Boeing avait livré au Maroc un premier appareil le 22 décembre 2018, qui était en service depuis début janvier 2019, avant d'être cloué au sol en mars, puis un deuxième reçu par la RAM en février dernier. Boeing n'a pas répondu à une sollicitation de l'agence Reuters pour commenter cette nouvelle, poursuit-on. L'avion le plus vendu du constructeur américain a été immobilisé dans le monde entier en mars après deux accidents mortels en Ethiopie et en Indonésie, qui ont coûté la vie à 346 personnes en l'espace de cinq mois. La compagnie aérospatiale américaine Boeing avait annoncé en juillet qu'elle indemniserait ses clients ayant immobilisé leurs avions 737 Max après les deux crashs meurtriers des avions de ligne. Par ailleurs, la source a indiqué que la RAM n'était pas préoccupée par sa flotte de 737NG, après des inspections qui ont eu lieu ailleurs dans le monde, affirmant que les vérifications avaient généralement lieu sur des avions plus anciens ou après un certain nombre de vols. La RAM exploite 36 Boeing 737NG et seul un avion de cette flotte a requis une telle inspection. L'opération n'a pas fait état de problèmes. Les compagnies aériennes Southwest Airlines et Gol Linhas Aereas, au Brésil, ont immobilisé 13 avions Boeing 737NG au total, après que des régulateurs américains eurent ordonné des inspections urgentes la semaine dernière. Article modifié le 2019/10/11 à 20h23