Le verdict du procès des militants du Hirak du Rif, dont Nasser Zefzafi, et qui comparaissent devant le tribunal à Casablanca, a été repoussé au 5 avril. Mardi 26 mars a connu la présentation des plaidoiries de la défense. La Cour d'appel s'offre ainsi quelques jours de délibération, avant de prononcer son jugement. Peu avant le début de la séance, le père de Zefzafi a publié sur la page Facebook de l'association Tafra une lettre des détenus. Ces derniers y réitèrent leur engagement «en faveur de la paix et d'un dialogue avec les parties qui détiennent le pouvoir de décider». Puisant certains principes du dernier message de Nasser Zefzafi, tous ont appelé l'Etat à «écouter la voix du peuple» et à «apporter les réponses réelles à toutes les questions du peuple, historiques, sociales, culturelles, économiques, politiques et relatives aux droits humains» ainsi que de «rompre définitivement avec le double discours et décider d'aller le sens de la volonté du peuple». Le 26 juin 2018, Nasser Zefzafi, chef de file du Hirak du Rif, a été condamné à 20 ans de prison ferme. Poursuivis dans le même cadre, Nabil Ahamjik, Ouassim Boustati et Samir Ighid ont écopé de la même peine. Quinze ans de prison ferme sera le verdict pour Zakaria Adehchour, Mohamed Haki et Mohamed Bouhennouch. Mohamed Jelloul et Rachid Aamarouch entre autres purgeront, quant à eux, dix ans de prison ferme. Le 5 avril prochain, la Cour d'appel de Casablanca pourrait également rendre son verdit dans le cadre du procès du journaliste Hamid El Mahdaoui, condamné en première instance à trois ans de prison.