Alors que l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Horst Kohler, chapeautera dès demain une deuxième table ronde sur ce différend, le Polisario a exprimé hier ses craintes. Dans un article publié mardi par le média Pro-Polisario Futuro Sahara, ce dernier s'est interrogé sur l'avenir des pourparlers dans une situation régionale marquée par les manifestations en Algérie et les préparatifs pour l'élection présidentielle en Mauritanie. Intitulé «Qui représentera l'Algérie dans la deuxième table ronde de Genève ?», l'article rappelle les protestations des Algériens contre le régime depuis plusieurs semaines. «Insoucieux de ce qui se passe en Algérie, Kohler s'est précipité de convoquer les parties à une deuxième table ronde», poursuit le média, qui rappelle que ce rendez-vous sous les auspices de l'ONU «abordera, contrairement à la première rencontre, des sujets importants». Le média ne précise pas qu'Abdelkader Messahel n'est plus à la tête de la diplomatie algérienne et que Ramtane Lamamra, nouveau chef de la diplomatie et vice-premier ministre, outre le fait qu'il s'agit d'un fin connaisseur du dossier du Sahara, pourra représenter l'Algérie lors de cette rencontre de deux jours. Futuro Sahara fait part de ses craintes à l'égard du mouvement de Brahim Ghali. «L'absence d'un poids lourd algérien peut avoir des répercussions sur l'équilibre de la table ronde et ses résultats», écrit-il. «La situation en Algérie reste un talon d'Achille qui pourra mettre fin à l'optimisme et aux rêves de Kohler», met-il en garde, sans oublier de souligner que «ce sont les Sahraouis qui paieront», en cas de l'échec de Horst Kohler.