Douche froide pour les militants des droits de l'homme outre-Atlantique. Le «muslim ban» de Donald Trump a été validé mardi 26 juin par la Cour suprême, indique Le Figaro. Les juges ont ainsi définitivement entériné ce texte, à cinq voix pour et quatre contre. Le texte, qui avait fait l'objet d'une controverse mondiale, interdit aux ressortissants de cinq pays à majorité musulmane de mettre les pieds de façon permanente sur le territoire américain. Il s'agit du Yémen, de la Syrie, de la Libye, de l'Iran et de la Somalie – ainsi que la Corée du Nord. Il empêche également l'entrée à certains responsables gouvernementaux du Venezuela. Dans son arrêt, rédigé par le président de l'institution, John Roberts, la haute cour estime que le président n'a fait que recourir de façon légitime à ses prérogatives en matière d'immigration. «Le président des Etats-Unis possède un pouvoir extraordinaire de parler à ses concitoyens et en leur nom. Nos présidents ont souvent utilisé ce pouvoir pour épouser les principes de liberté religieuse et de tolérance sur lesquels cette nation a été fondée», a-t-il écrit. Une semaine après l'entrée en fonction de Donald Trump, la première mouture de ce texte avait été présentée, le 27 janvier 2017. L'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) avait tenté de prouver l'existence de préjugés durables chez le président américain, en rappelant sa promesse de campagne présidentielle d'interdire l'entrée des Etats-Unis aux musulmans. Si ce décret a par la suite été rejeté plusieurs fois par des juges fédéraux, notamment à Hawaï, en Californie, dans le Maryland et en Virginie, la troisième mouture aura manifestement convaincu les juges de la Cour suprême. Donald Trump n'a pas tardé à faire part de sa satisfaction dans un tweet, saluant «une fantastique victoire» pour le peuple américain après «des mois d'hystérie» de la part des médias et des démocrates. SUPREME COURT UPHOLDS TRUMP TRAVEL BAN. Wow! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 26 de junio de 2018 Article modifié le 27/06/2018 à 18h07