Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale a démenti, mercredi, toute pression externe dans la décision du Maroc de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran. «Suite à la rupture par le royaume du Maroc de ses relations diplomatiques avec la République Islamique d'Iran, certains milieux, en mal d'arguments, ont prétendu que le royaume aurait pris cette décision sous la pression de certains pays», a précisé dans un communiqué le MAECI, qui a apporté des clarifications et précisions à ce sujet. Selon la même source, le Maroc a été parmi les rares pays musulmans à rétablir ses relations diplomatiques avec l'Iran. En effet, lorsque l'ambassadeur marocain a rejoint son poste à Téhéran, en novembre 2016, la crise avec certains pays arabes et occidentaux était déjà à son paroxysme. De plus, le Maroc a démontré, au moment de crises régionales et internationales, que ses positions étaient prises de manière indépendante. Le MAECI ajoute que le royaume a présenté des preuves détaillées, y compris à l'Iran, sur le soutien du Hezbollah au Polisario, avec l'implication de l'ambassade iranienne à Alger, via la formation militaire, la livraison d'armes et l'entrainement à des opérations de guérillas urbaines. Et le ministère d'ajouter : «Les séparatistes du Polisario sont allés jusqu'à lier la position souveraine marocaine à l'adoption de la dernière résolution du Conseil de Sécurité sur le Sahara marocain.» Il souligne par ailleurs que la dernière résolution reflète la position de la communauté internationale, qui converge avec celle du Maroc, notamment sur les violations par le Polisario du cessez-le-feu. Enfin, selon la même source, «la décision marocaine ne concerne nullement les populations iraniennes et libanaises amies, qui sont étrangères à ce genre d'actions hostiles, prises par le Hezbollah, en connivence avec le Polisario, et sous la bénédiction de l'Iran».
