Après plus de cinq jours de négociations entre les membres du «Club des amis du Sahara occidental», le projet de résolution sur le Sahara est prêt à entamer la phase du vote. Le texte répond à certaines demandes du Maroc mais pas toutes. Yabiladi s'est procuré, le projet de résolution sur le Sahara occidental de cinq pages. C'est la version finale qui sera, sans doute, soumise au vote des membres du Conseil de sécurité dans les jours à venir. Dans l'ensemble, le texte est favorable au Maroc, grâce notamment à la pression française. Si le projet ne mentionne pas les récentes incursions du Polisario à Bir Lahlou et à Mehbess, il exprime sa «préoccupation de la présence du Front Polisario dans la zone tampon de Guerguerate et appelle à un retrait immédiat» des éléments du mouvement séparatiste, lit-on dans le paragraphe 2-bis réservé aux recommandations. Les rédacteurs du document se disent également «préoccupés» par l'annonce de transfert du siège de l'administration du Polisario de Tindouf en Algérie vers Bir Lahlou. Ils appellent ainsi le Front a s'abstenir de commettre des «actions déstabilisatrices». Le Maroc a par ailleurs condamné ce projet. Appel aux «Etats voisins» pour un rôle plus remarqué Le projet de résolution met l'accent sur l'inquiétude des membres du Conseil de sécurité des «violations des accords» (cessez-le feu du 26 septembre 1991), «appellent les parties à respecter leurs obligations», les exhortent «de s'abstenir de prendre des actions qui pourraient déstabiliser la situation et menaceraient le processus onusien» et enfin «reconnait les réponses mesurées du Maroc à cet égard». Un passage qui sera, sans doute, abondamment commenté au Royaume. Et il devrait en être de même pour l'appel aux «Etats voisins» de renforcer leurs «engagements dans le processus de négociation afin qu'ils accomplissent leurs spéciaux et essentiels efforts dans le soutien du processus politique». Une allusion qui vise essentiellement l'Algérie, puisque la Mauritanie, l'autre «Etat voisin», a une influence très réduite sur le cours du conflit. Cette recommandation répond en effet à une exigence marocaine pour une implication effective de l'Algérie dans le règlement du différend territorial. Le projet recommande enfin le prolongement du mandat de la MINURSO pour une année supplémentaire.