Plusieurs pays se sont empressés de dénoncer les frappes de missiles balistiques effectuées par les Houthis chiites du Yémen vers plusieurs villes d'Arabie saoudite. Le Maroc, qui fait partie de la coalition arabe, est resté silencieux. Le silence diplomatique marocain interpelle, puisqu'il s'est passé près de 24 heures depuis les frappes houthies. Plusieurs pays, dont l'Algérie, le Qatar, les Emirats arabes unis, le Koweït, Bahreïn, l'Egypte, le Pakistan et le gouvernement yéménite ont dénoncé ces frappes de missiles. Plusieurs médias évoquent la froideur entre Rabat et Riyad faisant suite au positionnement neutre du Maroc face à la crise entre le Qatar et l'Arabie saoudite. Les tensions dans les relations maroco-saoudiennes ont été plus claires, après la publication de Turki Al Sheikh, premier responsable du sport en Arabie saoudite, de deux tweets, où il insinue que son pays ne votera pas pour le dossier de candidature du Maroc au Mondial 2026. Pour rappel, les médias saoudiens ont annoncé que les forces de l'armée aérienne saoudienne a intercepté, dimanche soir, sept missiles lancés par les Houthis en direction de plusieurs villes du royaume wahhabite. D'autre part, les Houthis ont annoncé avoir lancé des missiles balistiques visant l'aéroport du roi Khaled à Riyad, l'aéroport Abha, l'aéroport Jazzane et d'autres destinations. Ces attaques ont eu lieu, le jour de la commémoration de la troisième année de la formation de la coalition arabe menée par l'Arabie saoudite en opposition aux Houthis chiites qui contrôlent des vastes parcelles du Yémen, dont la capitale Sanaa.