magistrate de l'Audience nationale, Carmen Lamela, a confirmé hier la peine de prison ferme pour le présumé djihadiste marocain, arrêté mardi dans la commune de Torre-Pacheco (sud), indique le journal régional La Verdad. Khalid E., 31 ans, qui réside légalement en Espagne, est accusé d'avoir intégré une organisation terroriste et tenté de recruter des candidats au djihad, en plus d'endoctrinement et d'apologie du terrorisme djihadiste, ont indiqué des sources juridiques. La juge Carmen Lamela a considéré qu'il existait des indices permettant de penser qu'il faisait partie intégrante de l'organisation terroriste «Etat islamique». L'individu fait donc face, également, à une accusation d'appartenance à un groupe armé. Il a été arrêté mardi par la Bridage centrale de lutte contre le terrorisme, rattachée à la police nationale, qui suivait depuis longtemps ses activités. Les agents avaient décelé chez lui une radicalisation progressive, laissant penser qu'il pouvait être susceptible de commettre des actes violents. D'après des sources proches de l'enquête, l'individu «avait atteint un niveau très élevé d'endoctrinement radical» et diffusait sur internet «des vidéos particulièrement violentes, montrant notamment l'exécution de soldats occidentaux dans la région du Moyen-Orient». «Il est prouvé qu'il était en contact avec des personnes rattachées à l'organisation terroriste Etat islamique, dont certaines sont déjà incarcérées» pour des délits en lien avec le terrorisme djihadiste, a expliqué le délégué du gouvernement dans la région de Murcie, Francisco Bernabé. Khalid E. possédait trois profils différents sur les réseaux sociaux, tous actifs, à travers lesquels il interagissait avec des membres de l'organisation terroriste «Etat islamique». Les enquêteurs ont aussi constaté qu'il voyageait régulièrement au Maroc, où vit son épouse.