La lagune de Marchica est une halte indispensable dans la région du Rif. Elle représente une bouffée d'air frais et dispose de paysages à couper le souffle. L'un des plus beaux paysages dans la ville de Nador est sans conteste la lagune de Marchica, qui semble presque irréelle de loin. Sur 115 km2, la surface d'eau s'étend, majestueuse. Etalée sur quatre communes, celle de Nador, Beni Ansar, Bouârg et Argman, elle prétend au titre d'une des plus grandes lagunes de la méditerranée. Pourtant, quelques années auparavant, Marchica ne ressemblait en rien à ce qu'elle peut refléter aujourd'hui. «C'était une lagune qui était très polluée, même à plusieurs kilomètres de Nador, on n'arrivait plus à respirer l'air frais à cause de la lagune. Elle était considérée comme une décharge à ciel ouvert, toutes les eaux usées de Nador y étaient déversées», explique Ali Zaki, chef de département communication de l'agence Marchica, contacté par Yabiladi. Le roi Mohammed VI initie alors, en 2008, un projet d'aménagement d'envergure du site de la lagune de Marchica, pour «valoriser les richesses naturelles de la région de Nador à travers la réalisation de sept cités thématiques autour de la lagune», peut-on lire sur le site de l'Agence Marchica. De plus, l'environnement est au cœur du projet, l'objectif est de préserver le «patrimoine écologique de la région de l'Oriental», ajoute la même source. «On met d'abord l'écosystème, l'humain et l'environnement au cœur de notre mission. Notre projet n'est pas un projet de développement durable tout court, c'est un projet de développement durable intégré», déclare le responsable de l'agence Marchica. Aperçu de la lagune de Marchica. / Ph. Marchica Med Dans les faits, le projet a été entamé par une dépollution de la lagune. Marchica Med a été créée «pour aménager les pourtours et le site de la lagune», explique Ali Zaki. Le projet a permis de changer le paysage de la lagune, avec la mise en place de «routes pour faciliter la mobilité et l'accessibilité», la structuration des «quartiers limitrophes, source de pollution de la lagune», indique notre interlocuteur. Quelques années auparavant, ces quartiers «n'avaient ni assainissement, ni eau, ni électricité». Il y a eu aussi «la requalification des corniches, notamment celle de Nador», ajoute le chef de département communication de l'agence Marchica. Mais aussi, «refait plusieurs routes entre Nador et Beni Ansar». Le plus grand parc ornithologique du Maroc La lagune de Marchica dispose de plus de 100 espèces d'oiseaux migrateurs et nicheurs. L'agence Marchica travaille ainsi sur la mise en place d'un parc ornithologique, «le plus grand du Maroc» pour remplacer le lieu «des anciens bassins des eaux usées qui se situaient sur la lagune». Ainsi l'agence travaille à dépolluer les anciens bassins pour «aménager le site afin d'accueillir davantage d'oiseaux.» Les flamands roses font halte à la lagune de Marchica. / Ph. Marchica Med Un des bassins qui servait à laver les minerais de fer a été «aménagé en académie de golf», précise Ali Zaki. «L'endroit où les riverains jetaient leurs déchets domestiques, a été transformé en plage artificielle.» Ce projet a certes, changé le paysage, mais participe aussi au changement des habitudes chez les habitants de Nador. «Des personnes de tout âge pratiquent désormais le jogging ou la marche», précise le responsable de l'agence Marchica. Les personnes viennent se ressourcer au bord de la lagune, pour respirer l'air frais, se retrouver en famille, en sécurité, puisque le site est surveillé «24h/24» et nettoyé. Marchica Med s'occupe de développer tout le «volet développement durable en incluant la composante d'éco-tourisme», avec sept projets, dont la cité des pécheurs, la cité d'Atalayoun, la baie des flamands, le village des pêcheurs, la cité des deux mers, les vergers de Marchica et enfin Marchica sport. La cité des deux mers. / Ph. Marchica Med