Des analyses scientifiques effectuées sur des restes d'Homo sapiens, découverts en juin dernier sur le site de Djebel Irhoud (Marrakech-Safi), ont confirmé que ces fossiles sont les plus anciens jamais retrouvés de cette espèce, d'après la revue scientifique Nature, relayée par le journal cubain Cadena Agramonte. Les auteurs de l'article, le paléoanthropologue français Jean-Jacques Hublin et l'anthropologue marocain Abdelouahed Bennacer affirment ainsi que les vestiges de ces hominidés sont un indicateur sur l'apparition de ces derniers, 100 000 ans avant la période estimée de leur existence sur Terre. En plus d'être particulièrement ancien, le site de fossiles de Djebel Irhoud est une véritable mine d'or pour les archéologues : 22 pièces humaines y ont été retrouvées, appartenant à au moins cinq individus (trois adultes, un adolescent et un enfant). Parmi les trouvailles figurent des crânes, des dents et un humérus, ainsi que des restes d'animaux et une abondante quantité d'outils en pierre. Les deux chercheurs ont insisté sur l'importance de cette découverte qui, selon eux, confirme «l'origine panafricaine» de l'Homo sapiens, rapporte l'agence EFE. Auparavant, l'âge maximum associé à un vestige de l'espèce humaine correspondait aux restes localisés sur le site d'Omo Kibish, en Ethiopie, soit 195 000 ans.