Les primaires du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) ont donné, hier, la victoire à Pedro Sanchez, l'ancien secrétaire général évincé il y a sept par la direction du parti pour permettre l'installation du gouvernement Rajoy. Susana Diaz, une amie du Maroc, a échoué dans son entreprise, bien qu'elle ait été soutenue par les caciques du PSOE avec à leur tête Felipe Gonzalez. Avec la victoire de Pedro Sanchez, c'est le retour à une ligne d'opposition frontale avec la politique du gouvernement Rajoy (droite) qui s'annonce. L'ancien-nouveau secrétaire général compte sur cette stratégie afin de récupérer les voix traditionnelles du PSOE qui sont tombées dans l'escarcelle de Podemos au cours des trois derniers scrutins législatifs. Son retour en force est de nature à susciter des interrogations au Maroc, d'autant que ce coup de barre à gauche au sein du PSOE devrait se traduire par une proximité avec le Polisario. En Espagne, l'exécutif espagnol ne possède pas de majorité dans la Chambre basse du Parlement. Le risque d'un retour aux urnes reste possible, d'autant que le Parti populaire (PP) est empêtré dans des scandales de corruption. Le parti de Rajoy est en effet visé par une enquête parlementaire sur son financement présumé illégal.