Yabiladi s'est rendu à la conférence de presse du bilan 2016 de Casablanca Events & Animation. L'occasion de revenir sur le fiasco de la réouverture du stade Mohammed V de Casablanca. Un fiasco qui touche même la communication de ceux qui sont derrière la marque WeCasablanca. Le 3 avril, les Casablancais l'ont compris et surtout entendu : c'était la tant attendue réouverture du stade Mohammed V de Casablanca à l'occasion d'un match qui opposait le Wydad et l'AS FAR. Si l'événement a attiré une foule de supporters heureux de retrouver leur stade mythique, la mise à niveaux de l'infrastructure en a décu plus d'un comme le racontent nos confrères de Médias24. Aujourd'hui, l'occasion nous était donnée pour rebondir sur la question auprès des principaux concernés, la société qui s'occupe de la billetterie, la sécurité et la gestion des accès, qui n'est autre que Casablanca Events & Animation plus connue par son logo «WeCasablanca». Pour faire le bilan annuel de l'action de la société de développement local, une conférence de presse a réuni ce mardi quelques dizaines de journalistes à l'hôtel Casablanca. Une opération de communication comme on a l'habitude de voir... en fait non ! Passons le retard«habituel» d'une heure dû à des problèmes techniques, la présentation a débuté sans le principal intéressé, Mohamed Jouahri, directeur général de Casablanca Events & Animation. Selon une source présente sur place, le responsable était en réunion pour gérer les couacs du match de la veille. C'est donc la responsable de la communication de Casa Events qui a pris le relais à coup de généralités. Pour éviter de parler chiffres, Touda Lotfi a insisté sur le côté rose de WeCasablanca, la stratégie d'attractivité à l'horizon 2020 pour «propulser Casablanca au rang de grande métropole euro-méditérannéenne». Elle continuera sur la même lancée pour parler des «ambitions» 2017, à savoir «changer d'identité territoriale pour montrer que les entreprises travaillent pour le territoire», le «lancement de deux applications pour le Marathon international de Casablanca et le Shopping & sorties, ainsi qu'un guide des expatriés et un autre pour les choses à faire à Casablanca». Pour un budget annuel de 40 millions de dirhams, on peut s'inquiéter de l'utilisation du terme «ambitions». Noyer le poisson jusqu'à l'arrivée du Messie La présentation Powerpoint terminée, les journalistes sur place trépignaient d'impatience pour poser des questions sur le fiasco de la veille au stade Mohammed V de Casablanca. Et la responsable de communication de couper court : «ça sera la seule question concernant le sujet, je ne répondrais pas à d'autres». Et de botter en toucher, arguant que la responsabilité n'incombe pas à Casablanca Events & Animation mais à «plusieurs parties qui doivent gérer le stade une fois finalisé» et de regretter le manque de concertation entre les différents acteurs. Elle sera encore moins locace à la question sur les raisons de l'absence de Mohamed Jouahri. Alors que la conférence se termine sur cette note de frustration pour les journalistes, Mohamed Jouahri apparaît dans la salle quelques minutes après. Manifestement tendu, contrairement à son habitude, le DG a tout de même accepté de donner quelques explications : «Nous avons lancé un nouveauté: les billets électroniques. Nous avons essayé d'éviter tous les points noirs constatésavant dans le stade. Par exemple les mineurs qui entraient au stade ne peuvent plus le faire dorénavant (ou exception s'ils sont accompagnés) et les femmes doivent payer pour rentrer dans les lieux. Toutes les personnes qui occupent un siège doivent payer leur place.» Jour de match : Débordement, bousculade, aucun filtre, tourniquets libérés, portez ouvertes ! C'est une honte ! Une sale expérience encore pic.twitter.com/jhXv6taOeN — Issam Benjelloun (@issambenj) 3 avril 2017 «C'est notre réussite de cette année, le nombre de mineurs à intégrer le stade a diminué», s'enorgueille pourtant Mohamed Jouahri. «Concernant les badges de journalistes, nous n'étions pas préparés à ce qu'ils arrivent en même temps», avoue le directeur général de Casa Events. On n'en apprendra pas davantage sur l'impréparation de Casablanca Events & Animation pour les retrouvailles des Casablancais avec leur stade mythique «relifté». Et encore moins sur le contenu de la réunion d'urgence de ce matin qui l'a empêché de venir présenter son bilan 2016. Puisque les responsables ont été chiche en chiffres, rappelons quelques faits : budget annuel de 40 millions de dirhams, 3,6 millions de dirhams pour le logo et la stratégie de marque de la ville, 91 917 fans sur Facebook, 909 followers sur twitter, 667 sur Instagram et 156 abonnés sur Youtube. Ca fait cher le «We» de «WeCasablanca» qui est censé rassembler plusieurs millions de Casablancais.