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Nomad #17 - Grotte d'Ifri n' Amr O'moussa, bijou archéologique marocain
Publié dans Yabiladi le 26 - 03 - 2017

Dans ce nouvel épisode de la série #Nomad, Yabiladi vous invite à la découverte d'un lieu emblématique. La grotte d'Ifri n'Amr a livré aux archéologues de bonnes surprises.
Le Maroc est riche en découvertes archéologiques. Figurez vous que dans la province de Khemisset se situe la grotte d'Ifri n'Amr O'moussa où deux civilisations de plusieurs milliers d'années ont vécu, laissant derrière elles de nombreux trésors.
La grotte d'Ifri n' Amr O'Moussa est située sur les plateaux de Zemmour dans la commune rurale d'Ait Siberne (province de Khemisset), longeant la route nationale numéro 6 qui mène vers Meknès. Impossible de la rater, puisque des escaliers ont été construits pour y accéder. La curiosité est titillée à l'approche de ce lieu archéologique emblématique du royaume. La grotte est visitable gratuitement.
Situation géographique de la grotte. / Ph. Youssef Bokbot
«C'est un beau paysage quand on voit une grotte ouverte sur une falaise avec des escaliers qui y mènent, ça incite les gens à y monter», détaille le professeur en archéologie Youssef Bokbot à Yabiladi. «La grotte a été découverte en 2005», ajoute-t-il, les fouilles n'ont commencé qu'en 2006 et ont permis la découverte de plusieurs sépultures, habitats et mobiliers archéologiques. Les fouilles ont duré jusqu'à 2015, précise le professeur. «La grotte peut contenir facilement 200 personnes à l'intérieur. Le plafond est très haut», décrit-il.
Le Maroc est le seul pays de la rive sud de la méditerranée à avoir des traces de civilisation campaniforme (culture préhistorique), qui est due à la proximité géographique avec l'Europe (surtout l'Espagne et le Portugal). Le campaniforme est une civilisation dont «les vannes céramiques ont la forme de cloche inversée – terme en anglais, Bell-Beaker», informe Youssef Bokbot.
Deux grandes cultures et civilisations ont été découvertes lors des fouilles : la campaniforme et le cardial. «Cela veut dire que deux grands clans se sont succédés dans la grotte», explique le professeur. Les périodes de leur existence sont le néolithique - de 5400 à 3000 ans avant Jésus Christ – représentées par du mobilier tel que : haches polies en pierre et meules de broyages entre autres. Ces derniers font partie des découvertes majeures de la grotte. Une autre période a été mise en lumière dans le lieu : le chalcolithique – entre 3000 et 1800 ans avant J-C. D'autres objets rares ont été dénichés comme la pointe de Palmella, une aiguille à chas et beaucoup de pionçons et plumes.
Pointe de fléche Palmella et pionçon / Ph. Youssef Bokbot
«Témoignages d'occupation préhistorique qui remontent à au moins 120 000 ans»
«En 2012, nous avons testé une sonde géologique pour savoir le potentiel archéologique qu'on n'a pas encore atteint, se rappelle Youssef Bokbot. Cela nous a donné des témoignages d'occupation préhistorique qui remontent à au moins 120 000 ans», ajoute-t-il. Ce qui veut dire que le potentiel de la grotte est riche, «six ou sept civilisations se succèdent encore en bas», explique le professeur.
«On a juste atteint 1m70 de profondeur lors de nos fouilles. Si on s'aventure jusqu'à six mètres de profondeur, d'autres civilisations sont encore à découvrir.»
Jusqu'à présent, sept squelettes humains ont été exhumés. Ils sont dorénavant à l'institut d'archéologie à Rabat et datent de 5300 à 4800 ans avant J-C. «Il y'a encore des squelettes enfouis dans la grotte qu'on n'a pas encore exhumé», précise Youssef Bokbot.
Vue sur la falaise qui abrite la grotte. / Ph. Youssef Bokbot
«Quand on avait découvert le premier squelette, ça avait fait un boom au niveau de la population et des autorités. Le caid de l'époque voulait en référer au procureur du roi, comme s'il s'agissait d'un crime récent. J'ai commencé à rire et je lui ai dis qu'il faut qu'il avise le procureur du roi de 5 000 ans avant Jésus Christ.»
«On a échantillonné l'ADN et envoyé des échantillons de squelette à l'université Stanford aux Etats-Unis et à l'université de Stockholm en Suède», confie-t-il. «On attends les résultats des analyses ADN pour connaître les connexions génétiques de ces populations marocaines avec les populations européennes», nous livre le professeur en guise de conclusion.


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