Un Belgo-Marocain condamné à 20 ans de prison en Belgique pour deux tentatives d'assassinat à Anvers se trouve à Tanger où il profite de ses vacances. L'homme, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt international, a répondu sur Facebook à la justice belge à l'issue de son procès par défaut. Mardi 30 juin, le tribunal d'Anvers a condamné à 20 ans de prison Anass El Azzouzi, un Marocain détenant également la nationalité belge, pour son implication dans deux fusillades à Borgerhout. L'homme âgé de 26 ans a écopé de 10 ans dans chacune de ces affaires survenues les 6 et 22 juillet 2013 et concernant le trafic de drogue. Selon les médias locaux, Anas a suivi avec attention son procès qui s'est déroulé sans sa présence puisqu'il se trouve au Maroc. Il a même profité de ses vacances dans son pays d'origine pour s'en prendre à la justice belge à l'issue du procès. Sur sa page Facebook où il poste régulièrement ses photos de vacances et ses sorties en resto, il a commenté la condamnation prononcée par le tribunal d'Anvers. «L'homme condamné à 20 ans de prison pour deux tentatives d'assassinat», écrit-t-il juste après l'annonce du verdict. Certains de ses amis s'en prennent également à la Belgique, la qualifiant de «pays de chi…». Un autre lui juge «excessif» les 20 ans de réclusion criminelle, expliquant qu'avec cette peine «mieux vaut tuer quelqu'un...». Pour un autre «la question est maintenant de savoir s'ils peuvent vous emprisonner... Ils ne voient pas que n'allez jamais y retourner !» Mandat d'arrêt international, mais pas d'extradition S'il a été condamné par contumace, Anass ne semble pas en tout cas s'inquiéter de son sort, car il ne se trouve pas en Belgique. Pourtant, selon la presse locale, il est visé par un mandat d'arrêt international, ce qui signifie qu'il pourrait bien être arrêté au Maroc. Une possibilité confirmée à Yabiladi par la diplomatie belge basée à Rabat. Mais ni l'ambassade ni le consulat ne savent encore si la Belgique a déjà transmis ce mandat d'arrêt international aux autorités marocaines pour l'interpellation du prévenu. De leur côté, des responsables du ministère de la Justice belge contactés par nos soins restent encore incertains de la délivrance d'un mandat d'arrêt international au Maroc visant Anass El Azzouzi. «On a appris aujourd'hui qu'A.E. A se trouve peut-être dans le territoire marocain. On fait le nécessaire pour justifier ça», répond-t-on du côté du même département. Pour sa part, son avocat Frédéric Thiebaut explique aux médias locaux qu'il ne sait pas où se trouve actuellement son client. Même si la possibilité d'une interpellation existe au Maroc, Anass ne devrait pas faire l'objet d'une extradition car selon l'accord judiciaire entre les deux pays, aucun condamné ayant la double nationalité ne pourra être extradé dans le pays où s'est tenu le procès. Par contre selon le même accord, il pourrait purgé sa peine au Maroc.