L'organisation internationale The Social Progress Imperative vient de publier l'Indice de progrès social pour l'année 2015. Le Maroc est une nouvelle fois classé 91ème sur 133 pays. Il est logé, selon le rapport, au 4ème niveau de progrès social mondial. Détails. Si le score du Maroc a légèrement remonté (59,56/100 en 2015 contre 58,01/100 en 2014), le royaume reste toujours scotché à la 91ème position dans le nouveau classement de l'Indice de progrès social publié par l'organisation The Social Progress. Cette dernière est une organisation à but non lucratif financée par plusieurs fondations mondiales. Son indice est déterminé sur la base de trois principaux indicateurs : Besoins humains fondamentaux, Fondements du bien-être et Opportunités. Le premier est décliné en plusieurs sous critères: nutrition et soins médicaux de base, logement, sécurité individuelle, eau et assainissement. Le second regroupe les sous critères que sont l'accès aux connaissances de base, l'accès aux informations et à la communication, la santé et le bien-être, et la durabilité des écosystèmes. Enfin, le dernier indicateur porte sur les droits individuels, la liberté et le choix individuels, l'inclusion et la tolérance ainsi que l'accès à l'enseignement supérieur. Tous ces sous critères sont eux-mêmes déclinés en plusieurs composantes pour classer les pays et leur attribuer une note globale. Logement, nutrition, internet et téléphonie, le Maroc progresse L'indice répartit les pays en six niveaux (Très élevé, Elevé, Moyen élevé, Moyen faible, Faible et Très faible). Cette année, la Norvège arrive en tête selon le rapport avec un score de 88,36/100, devant la Suède (88,06), la Suisse (87,97), l'Islande (87,62) et la Nouvelle-Zélande (87,08). Le Canada (86,89), la Finlande (86,75), le Danemark (86,63), les Pays-Bas (86,50) et l'Australie (86,42) complètent le top 10. Ces dix pays sont les seuls à figurer dans le premier niveau. Si le Maroc est plus ou moins bien classé en matière de logement (34ème), sécurité individuelle (49ème) et nutrition et soins médicaux de base (75ème) pour les Besoins humains fondamentaux, il l'est aussi en matière d'accès à l'information (61ème), de santé et bien-être (66ème). En ce qui concerne les fondements du bien-être, le Maroc arrive à mieux tirer son épingle du jeu dans certaines composantes telles que le degré de sous alimentation (1er), le nombre de décès attribuables à la pollution de l'air des ménages sur 100.000 habitants (1er), le taux d'homicide rapporté à la population (1er), l'abonnement à la téléphonie mobile (1er), la perception de la criminalité (2ème), l'émission de gaz à effet de serre (4ème), le taux de suicide (29ème), la scolarisation des enfants au primaire (33ème), la qualité du réseau électrique (40ème) ou encore l'utilisation d'internet (49ème). A la traîne sur les libertés individuelles et l'éducation En revanche, il figure loin sur les autres composantes. En effet, le royaume est mal classé en matière de libertés individuelles (90ème), d'eau et assainissement (92ème), de liberté et de choix individuels (93ème), d'accès aux connaissances de base (98ème), de tolérance et d'inclusion (111ème), d'accès à l'enseignement supérieur (111ème) et de durabilité des écosystèmes (118ème). De manière plus détaillée, il affiche plusieurs faiblesses sur la mortalité infantile et maternelle (85ème et 87ème), de décès dus aux maladies infectieuses (87ème), d'accès des ruraux à l'eau de source traitée (111ème). C'est également le même constat en matière de parité des genres lors de l'inscription au secondaire (111ème), de taux d'alphabétisation des adultes (111ème), de liberté de presse (104ème), de présence des filles à l'école (111ème), de prélèvement d'eau par rapport aux ressources (119ème), liberté sur les choix de vie (121ème), liberté religieuse (117ème) ou encore de tolérance de l'homosexualité (99ème). «Les pays d'Afrique du Nord ont tendance à performer de manière similaire, à l'exception du Maroc, qui traîne loin derrière par rapport autres pays (Algérie et Tunisie) sur les catégories eau et assainissement, l'accès à l'éducation de base, et l'accès à l'enseignement postsecondaire», note même le rapport. 11ème sur 18 dans le MENA Quant à la région MENA, elle reste dominée dans ce classement par les Emirats arabes unis (39ème), Israël (40ème) et le Koweït (47ème) qui sont les pays les plus performants. Pour leur part, l'Irak (113ème) et le Yémen (128ème) sont loin derrière notamment à cause des conflits armés. Quant au Bahreïn, la Libye, Oman, le Qatar et la Syrie, ils présentent des données suffisantes pour seulement certains des composantes. Le Maroc arrive 11ème sur les 18 pays du MENA. Globalement, toute la région MENA est à la traîne sur trois composantes que sont les droits individuels, la tolérance et l'inclusion ainsi que la durabilité des écosystèmes, souligne le rapport.