Après le décès de Karim Lachkar suite à son passage dans un commissariat de police d'Al Hoceima, une enquête a été ordonnée en vue d'élucider les circonstances exactes de la mort de ce membre de l'USFP. Celle-ci vient de se terminer. Pour la justice, le défunt aurait perdu la vie à cause d'une consommation excessive d'alcool et de cocaïne. La thèse de la torture a donc été écartée. Après plus de deux mois d'investigations suite à la mort de Karim Lachkar, la justice a décidé de classer l'affaire. La thèse de l'acte de torture causant le décès de la victime a été totalement écartée. Un communiqué du procureur du roi près la cour d'appel d'Al Hoceima annonce que les témoignages recueillis par une équipe de la Brigade nationale de la police judiciaire, dépêchée sur place, auprès des deux autres compagnons Lachkar, arrêtés en même temps que lui, affirment que le défunt n'a subi aucune violence. L'autopsie innocente, également, la police L'autopsie du corps de la victime menée à l'hôpital Ibn Rochd à Casablanca serait un autre élément qui aurait apporté du crédit à la version défendue par la police d'Al Hoceima. Les résultats attribueraient la mort de Karim Lachkar, 38 ans, à une «insuffisance respiratoire aiguë, liée à l'entrée dans un état de coma, causé par une consommation excessive d'alcool. La consommation récente de cocaïne a aggravé les choses, impactant négativement le fonctionnement d'un muscle du cœur qui souffrait, auparavant, d'une diminution dans la perfusion ayant causée une arthérosclérose», indique le texte du procureur du roi. Des conclusions pas au goût de le famille Lachkar Prenant en compte les conclusions de l'enquête de la BNPG et les résultats l'autopsie, la justice a décidé de clore ce dossier. Une décision qui a peu de chance d'être acceptée par la famille de la victime. Un désaccord qui devrait alimenter encore plus la polémique sur le décès de Lachkar. Une affaire qui remonte aux premières heures de la matinée du 27 mai à Al Hoceima. Karim Lachkar, 38 ans, membre de l'USFP, est admis dans les services d'urgences de l'hôpital Mohammed V. Immédiatement, les médecins constatent son décès. Son corps portait des traces de blessures, notamment sur la tête et le visage. Quelques heures auparavant, l'homme, encore en vie, avait été arrêté par des agents de la police locale, lors d'un banal contrôle de routine. Sur les causes exactes du décès, chacun a sa propre version. La famille, soutenue par quelques associations des droits de l'homme, défendait la thèse de la torture alors que la police évoquait, pour sa part, une chute du défunt alors qu'il s'apprêtait à fuir. L'enquête a donc validé la version de la police d'Al Hoceima.