Pour contester contre l'opération meurtrière d'Israël à l'encontre des palestiniens de Gaza, de nombreux intellectuels et militants appellent au boycott des produits israéliens. Un moyen de pression économique afin que ce pays cesse le massacre des populations civils. Parmi ceux qui se sont révoltés publiquement, on retrouve l'activiste judéo-marocain Sion Assidon. Ce dernier appelle les familles marocaines à boycotter la marque de couches «Dalaa», fabriquée en Israël. Dans une vidéo postée sur Youtube, le militant affirme que les couches sont fabriquées à partir de matériaux provenant directement du port d'Haïfa, et expédiés dans des conteneurs par la compagnie maritime israélienne «Zim». Par ailleurs, Sion Assidon exhorte le Maroc à «exercer sa souveraineté et empêcher les produits sionistes» de franchir les frontières du royaume. Dans un autre temps, il a vivement critiqué l'implication présumée du gouvernement marocain dans le commerce des armes avec Israël, notamment des drones et des avions de chasse F-16, construit en partie en Israël selon le militant. Face à l'émoi suscité par l'opération militaire israélienne à Gaza, George Galloway, politicien britannique pro-palestinien, a affirmé lui aussi que le boycott était un outil efficace pour dénoncer les crimes d'Israël. Démenti du propriétaire de Dalaa Les allégations de l'activiste marocain ont eu un réel retentissement. Face à la polémique, la société Novatis, propriétaire de la marque « Dalaa », a fait valoir son droit de réponse à travers un communiqué. Dans son bulletin, l'entreprise dément formellement entretenir des relations commerciales avec une « quelconque entreprise israélienne ». La société Novatis condamne fermement les allégations de Sion Assidon, et s'interroge sur les intérêts réels qui ont poussé le militant à vouloir s'attaquer « au leader mondial dans la production de couches pour bébé ». Dans le communiqué, la société rappelle qu'elle se réserve le droit de porter l'affaire devant les tribunaux.