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Maroc : La culture du cannabis n'est pas sans conséquence écologique
Publié dans Yabiladi le 28 - 05 - 2014

Alors que la légalisation du cannabis fait débat ces derniers temps au Maroc, certains s'inquiètent des conséquences écologiques que présente la culture de cette plante. Dans un reportage signé EFE, des habitants des montagnes du Rif déplorent la destruction continue des terres arables dans la région en raison de l'utilisation intensive d'engrais et d'eau pour cultiver le haschisch.
Même si la culture du cannabis permet à plusieurs milliers de familles marocaines de survivre, certains défenseurs de l'environnement entendent sensibiliser les cultivateurs sur les conséquences écologiques qu'elle engendre. La culture de cette plante cause des dommages considérables aux terres arables et «le kif détruit les bois, vide les terres et remplit les aquifères d'engrais au niveau des montagnes du Rif», se plaignent les habitants.
Selon ces derniers, l'agriculture dans cette région devient sérieusement menacée. Certains paysans délaissent de plus en plus les autres cultures pour se tourner vers celle du cannabis plus rentable. «Nous sommes totalement dépendants de l'extérieur, parce que les gens ont perdu leurs connaissances agricoles, ils ne savent pas faire autre chose que de cultiver le kif», regrettent-t-ils. Selon Mohamed Andaloussi qui milite pour la protection de l'environnement dans le Rif à travers l'association AZIR (lavande en langue rifaine), cette zone de culture de cannabis consomme plus d'engrais que le reste du Maroc.
Record mondial de l'érosion dans le Rif !
Pire, les terres arables commencent à se raréfier à cause de l'utilisation excessive de ces engrais, explique-t-il à EFE. Cela constitue un véritable problème dans la région surtout pour les familles qui n'ont que l'agriculture pour subsister. Le développement de la culture du cannabis, à travers la recherche de plus de terres cultivables dans cette région très accidentée, a fini de faire disparaître les chênes-lièges des zones basses de la localité de Ketama dans le centre du Rif.
Il en outre a affecté les espaces qui abritent les cèdres qui se développaient dans des zones plus hautes et froides. «Quand les bois sont coupés, cinq ans après la couche de terrain fertile disparaît et une roche mère surgit à vue, ce qui a fait que le Rif a le record mondial de l'érosion, puisque le taux de terrain fertile qui y disparaît est dans des proportions gigantesques», ajoute-t-il. Andaloussi souligne que lorsque les pluies tombent sur ces terres déboisées, elles ruissellent à grande vitesse sur les montagnes emportant des pierres et de la boue et provoquant des inondations fréquentes et brutales.
Sans pour autant se soucier des conséquences sur l'environnement, certains cultivent le kif jusque dans les zones basses : dans les dix vallées méditerranéennes entre Oued Laou et Al Hoceima. La culture du cannabis, qui requiert beaucoup d'eau, a vidé les aquifères ou les a remplis d'engrais.
Pommes de terre et tomates disparaissent des étals
L'autre conséquence directe qui touche cette fois les populations, c'est l'absence de produits agricoles comme la pomme de terre et la tomate dans les marchés locaux. «Nous sommes totalement dépendants de l'extérieur, qui va passer du temps à cultiver des pommes de terre alors que ce n'est pas si rentable ? Ils préfèrent cultiver kif!», s'insurge Andaloussi. Ce dernier déplore le fait que «des enfants de la région n'ont jamais vu une pomme de terre prise sur terre malgré qu'ils soient issus de familles paysannes». «Les gens ont perdu le savoir-faire agricole, ils ne savent rien faire d'autre que la culture du kif», regrette-t-il.
A en croire ce militant écolo, la culture de cette plante est très ancrée dans la région au point que les imams sensibilisent de temps à autre les populations sur la consommation d'alcool tout en fermant l'œil sur le kif. Même lorsque la gendarmerie fait une descente dans ces zones, elle saisit quelques sacs de haschisch et détruit certaines plantations sans réellement mettre fin au phénomène.
Les défenseurs de l'environnement peuvent même être confrontés à un véritable cercle vicieux puisque les conséquences écologiques restent le dernier souci de ceux qui vivent de la culture du cannabis. Selon les données officielles, plus de 90 000 familles paysannes trouvent leurs revenues dans la culture du kif. Au Maroc, si les superficies consacrées à la culture du cannabis se sont considérablement réduites ces dix dernières années (135 000 hectares en 2003), elles restent encore très significatives : 47 000 hectares. Le royaume reste d'ailleurs, pour la treizième année consécutive, le premier producteur de cannabis au monde. Récemment, France 2 a consacré un reportage dans son émission "Complément d'enquête" sur la culture du cannabis dans le Rif.


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