Quatre parlementaires marocains ont participé à une mission interparlementaire de l'Assemblée Parlementaire de la Méditerranée qui les a menés au Moyen-Orient. Alors qu'elle devait les conduire en Jordanie et en Israël, les marocains ont refusé de se rendre dans l'Etat hébreu. Se rendre en Israël n'est pas un acte apprécié au Maroc. Des parlementaires marocains viennent de le confirmer. Ces derniers qui faisaient partie d'un groupe de parlementaires méditerranéens ont renoncé à se rendre dans l'Etat hébreu pour visiter la Knesset, le parlement israélien, dans le cadre d'une mission interparlementaire au Moyen-Orient. Selon le Jerusalem Post, leur refus s'explique par les pressions internes qu'ils auraient reçues. D'après la même source, ils étaient quatre parlementaires marocains, tous membres d'une délégation de l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM). Ils devaient se rendre en Israël, mais ont rebroussé chemin après avoir été pris à partie par les médias locaux, toujours selon le journal israélien. Les autres membres de cette délégation qui avait entamé sa mission lundi avec des négociations en Jordanie doivent se rendre à Jérusalem et à Ramallah. En tout cas, le geste des représentants marocains a été très mal perçu au sein de la Knesset. Le numéro un du parlement israélien n'a d'ailleurs pas manqué de le faire savoir aux autres membres de la délégation. «Il est regrettable que les parlementaires du Maroc ne soient pas venus. Nous avons fait de grands efforts et nous nous réjouissions de leur arrivée», a déclaré le président de la Knesset, Yuli Edelstein, au président de l'APM, Francesco Amoruso, et aux délégations égyptienne, italienne, portugaise, française et monégasque. «Les questions politiques et diplomatiques n'étaient pas à l'ordre du jour» Aucun motif n'a été avancé pour expliquer le geste des quatre parlementaires marocains. Yuli Edelstein a pourtant bien souligné que les questions politiques et diplomatiques n'étaient pas inscrites à l'ordre du jour de la visite de la délégation de l'APM. A l'en croire, cette dernière est venue en Israël pour «discuter de leurs intérêts communs liés à l'environnement, l'énergie, l'eau et les transports». «Nos portes sont ouvertes à tous et nous serons heureux de continuer à accueillir des discussions et de coopérer avec les pays de la région», a-t-il ainsi déclaré. Du côté du royaume, la décision des représentants marocains n'a pas encore été commentée. Mais ce qui est sûr, c'est que la mission interparlementaire n'a pas que discuté de questions économiques et d'environnement. Pour preuve, lors de leur arrivée à Amman, elle a évoqué la crise syrienne et la situation des réfugiés qui s'installent en Jordanie. Mieux, le ministre jordaniens des Affaires étrangères et le président du Sénat ont profité de l'occasion pour lancer un appel à la communauté internationale afin qu'elle assiste son pays dans son rôle humanitaire. Les négociations israélo-palestiniennes se sont également invitées à la table des discussions.