Le Maroc est appelé par ses bailleurs de fonds, FMI et BM, et par son premier partenaire économique, l'Union européenne, à engager rapidement des réformes sociales et économiques. L'Union européenne somme le cabinet Benkirane d'entreprendre rapidement des réformes. Une injonction faite, hier à Bruxelles, par la Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, à son homologue marocain, Saâd Dine El Otmani. A l'issue de ces entretiens, la diplomate britannique a rendu public un communiqué dans lequel elle demande au «gouvernement marocain d'avancer rapidement dans la voie de la réalisation de réformes qu'il s'est engagé à mener dans les domaines suivants : parité entre hommes et femmes, justice, économie et médias de communication». Le royaume est tenu, dans le cadre du Plan d'action (2013-2017) de la Politique européenne de voisinage d'initier une mise à niveau de ces chantiers-là. Mme Ashton a promis que «l'UE continuera à appuyer le processus de réforme au Maroc» à travers les aides de la PEV et les autres instruments de financement européens. Après les réprimandes, les éloges Si le Maroc a reçu des réprimandes de la part de la britannique Catherine Ashton, il a, également, eu droit à des éloges. Le chef de la diplomatie européenne a qualifié Rabat de «partenaire clé» dans la rive sud de la Méditerranée. A cet égard, elle a salué la position «constructive» et ses efforts sur la scène internationale en vue de trouver des solutions à l'instabilité qui prévaut dans la région du Sahel et en Syrie ainsi que sa contribution dans le plan de reconstruction du Mali. Mme Ashton se réfère au don de 5 millions de dollars que le Maroc a consenti d'accorder, le 15 mai dernier, aux autorités de Bamako lors de la conférence des donateurs qui s'est tenue à Bruxelles. Accord de pêche : clause de respect des droits de l'Homme au Sahara A la veille de la visite du ministre des Affaires étrangères à Bruxelles, les partisans du Polisario au sein du parlement européen ont adressé une question écrite à Catherine Ashton portant sur l'accord de pêche entre l'UE et le royaume. Dans sa réponse, la britannique a souligné que la Commission européenne «négocie un nouveau protocole avec le Maroc en tenant compte de la décision du Parlement européen sur l'avenir du protocole d'accord de pêche avec le Maroc». Mme Ashton a fait savoir que la CE souhaite «parvenir à un accord prévoyant une clause qui respecte les droits de l'Homme et le droit international et préserve les intérêts de toutes les populations locales concernées». Dans sa réponse au Groupe du Sahara occidental au Parlement européen, Ashton a réitéré son appel au secrétaire général de l'ONU et à son envoyé personnel au Sahara d'«œuvrer pour une solution politique et durable qui permettra au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU».