Une nouvelle audience du procès de l'affaire de viol collectif sur une mineure en situation de handicap mental à El Attaouia a été reportée, hier, au 12 février. La chambre criminelle de première instance près la Cour d'appel de Marrakech a accepté cette requête pour permettre la préparation du dossier, après que plusieurs avocats se sont ajoutés à la défense de la partie civile. Ils constituent désormais un total de sept. La jeune fille de 13 ans a subi des viols répétés ayant mené à une grossesse, puis à un accouchement dans un hôpital, en janvier dernier. Le parquet a ordonné à la Gendarmerie royale de procéder à un test ADN pour établir le lien de cause à effet avec l'un des trois mis en cause. Agés entre 60 et 72 ans, les individus sont poursuivis en détention. La séance ajournée s'est accompagnée d'un sit-in devant le tribunal, où la section locale de l'Association marocaine des droits humains (AMDH-Marrakech) a demandé justice pour la mineure. Dans ce sillage, l'ONG a confirmé que le père de la victime était soutenu par des avocats qu'elle a mandatés. Précédemment, l'AMDH à El Attaouia-Tamlalt a révélé les faits incriminés en faisant savoir que l'association se portait partie civile, en soutien au plaignant. Trois premières séances du procès ont été reportées initialement, en attendant que la victime et son tuteur fassent acte de présence. Dans son récit des faits, le père a fait savoir que sa petite famille, qui vit dans un douar de la commune d'Oulad Arrad, a dû quitter le lieu pour élire domicile ailleurs, à cause du regard des riverains. Dans ce contexte, l'AMDH a appelé la justice à prendre des mesures exemplaires fermes, afin d'obtenir réparation à la mineure.