Le roi Mohammed VI s'est félicité des reconnaissances par les Etats-Unis et la France de la marocanité du Sahara ainsi que des soutiens de plusieurs pays au plan marocain d'autonomie au Sahara. Une dynamique que le souverain a appelée à poursuivre en direction du «petit nombre de pays qui continuent de prendre à contre-pied la logique du droit et de dénier les faits de l'Histoire». Le roi Mohammed VI a présidé, ce vendredi 11 octobre, l'ouverture de la nouvelle année parlementaire. Le souverain a consacré son discours, prononcé devant les députés et conseillers, à la question du Sahara, «considérée par tous les Marocains comme leur première cause nationale». Il s'est félicité des acquis réalisés depuis le début de son règne en juillet 1999, grâce à la stratégie consistant à passer de «la phase de gestion proprement dite à une dynamique de changement se déployant à l'intérieur comme à l'extérieur et couvrant tous les volets du dossier (…) J'avais également appelé à sortir de l'approche purement réactive en faveur d'une logique de prise d'initiative, de fermeté et de proactivité», a-t-il souligné. Une dynamique marquée notamment par les reconnaissances de la marocanité du Sahara par deux membres permanents du Conseil de sécurité : les Etats-Unis en décembre 2020 et la France en juillet 2024, a rappelé Mohammed VI. «À cette occasion, j'exprime, en mon nom personnel et au nom du peuple marocain, mes plus vifs remerciements et ma profonde gratitude à la France et à son excellence le Président Emmanuel Macron pour ce soutien franc à la marocanité du Sahara (…) La France possède une connaissance pointue de la nature et des soubassements de ce conflit régional.» Roi Mohammed VI La dynamique de changement a de nouveaux objectifs Le roi s'est félicité également du soutien espagnol, acté en mars 2022, au plan marocain d'autonomie au Sahara, soulignant que «l'Espagne amie connaît bien les ressorts cachés de cette affaire, et dont la position a une forte résonance politique et historique». Mohammed VI a remercié aussi «les pays arabes et africains frères qui soutiennent de façon très claire et responsable l'intégrité territoriale du Royaume, et plus particulièrement ceux qui ont ouvert des consulats à Laâyoune et Dakhla. En parallèle, l'initiative d'autonomie, seule base pour parvenir à un règlement définitif du conflit dans le cadre de la souveraineté du Maroc, bénéficie du vaste soutien d'un nombre croissant de pays du monde entier». Tout en saluant les acquis réalisés, le souverain a souligné que «la prochaine étape exige de tous un surcroît de mobilisation et de vigilance pour conforter durablement la position de notre pays, et il importe de continuer à plaider la justesse de notre cause et à contrecarrer les manœuvres des adversaires». Dans ce contexte, «les fondamentaux de la position du Maroc doivent être expliqués au petit nombre de pays qui continuent de prendre à contre-pied la logique du droit et de dénier les faits de l'histoire. Corrélativement, il faut s'employer à les convaincre de la légitimité de la marocanité du Sahara à grand renfort de preuves et d'arguments juridiques, politiques, historiques et spirituels», a-t-il précisé. «Les acquis que nous avons réalisés dans la perspective de clore ce dossier et le développement socio-économique que connaissent nos provinces du Sud, ont été rendus possibles grâce à l'élan de solidarité de l'ensemble des Marocains et à la faveur de leurs efforts concertés pour consolider l'unité nationale et l'intégrité territoriale.» Roi Mohammed VI Ce discours royal réservé exclusivement à la question du Sahara intervient une semaine après les arrêts de la Cour de Justice de l'Union Européenne, rendus le 4 octobre. Le roi Mohammed VI a, d'ailleurs, tenu à remercier «tous les pays qui traitent, économiquement et sous forme d'investissements, avec les provinces sud du Royaume comme partie intégrante du territoire national».