Alors que les autorités marocaines n'ont pas encore donné de suite à la proposition d'aide de la France pour faire face aux conséquences du séisme d'Al Haouz, le président français a choisi de s'adresser directement au peuple marocain. «La France a été bouleversée par ce terrible tremblement de terre», a souligné Emmanuel Macron, dans un message diffusé mardi 12 septembre sur les réseaux sociaux. «Nous sommes à vos côtés aujourd'hui. Nous sommes aussi à vos côtés en finançant des associations qui interviennent depuis le premier jour sur le terrain, et nous continuerons de le faire», a-t-il annoncé. Le chef d'Etat français a constaté que «dans ce moment de peine, d'action et de solidarité», il y a eu «beaucoup de polémiques ces derniers jours qui n'ont pas lieu d'être». Et d'appeler à cesser «toutes les polémiques qui viennent diviser, qui viennent compliquer les choses dans ce moment qui est déjà si tragique». Pour rappel, des médias de l'hexagone ont dénoncé, plusieurs jours durant, la décision du Maroc d'accepter les aides uniquement de l'Espagne, du Royaume-Uni, du Qatar et des Emirats arabes unis. «Nous avons la possibilité d'apporter une aide humanitaire directe. C'est évidemment à Sa Majesté le Roi et au gouvernement du Maroc, de manière pleinement souveraine, d'organiser l'aide internationale. Donc, nous sommes à disposition de leur choix souverain. C'est depuis la première seconde ce que nous faisons de façon tout à fait normale», a précisé Macron. La même position a été défendue, lundi, par les ministres français de l'Intérieur et des Affaires étrangères. L'initiative d'Emmanuel Macron pourrait être jugée cavalière par les responsables marocains, alors que les relations entre Rabat et Paris sont glaciales. D'autant plus que le président français a choisi de s'adresser «directement aux Marocaines et Marocains» le jour même du déplacement du roi Mohammed VI à Marrakech pour se rendre au chevet des victimes du séisme d'Al Haouz.