Ayant pour idole le Néerlando-marocain Badr Hari, Firas Benalia a remporté en 2019 le championnat d'Allemagne de taekwondo. Le jeune athlète, âgé de 15 ans aujourd'hui, tient à porter le drapeau marocain lors de ses combats et cherche à inscrire son nom dans le monde des sports de combat. À l'âge de quinze ans, le champion d'origine marocaine Firas Benalia a pu inscrire son nom sur la liste des kick-boxeurs les plus en vue en Allemagne et dans toute l'Europe. Le jeune est né en juillet 2007 à Heidelberg, en Allemagne, dans une famille d'origine marocaine, dont les racines remontent à Sidi Bouknadel, près de la ville de Salé. «J'ai maintenant 47 ans. J'ai immigré en Allemagne avec mon père alors que je n'avais que deux ans, et maintenant je travaille dans le domaine de la sécurité privé, en tant que garde du corps», confie à Yabiladi Idriss Benalia, père de Firas. Fier de la réussite de son fils, il raconte que depuis qu'il était tout petit, Firas le regardait s'entraîner. «Quand il a atteint l'âge de trois ans, j'ai eu envie de lui apprendre quelques mouvements et à l'âge de cinq ans, il a commencé à pratiquer le taekwondo», se souvient-il. Ainsi, l'amour des sports de combat a été transféré du père, ancien kick-boxeur, au fils. Champion d'Allemagne de taekwondo pour les moins de 60 kg Firas avait commencé sa carrière dans le taekwondo, avant de décider de changer de direction vers le monde du kickboxing et du K-1, sur recommandation d'Andreas Thomas, un entraîneur russe de renom, qui a été champion d'Europe et du monde. Il avait vu Firas combattre et a été impressionné par son niveau. «L'entraîneur m'a dit que Firas est incroyablement doué pour jouer avec ses jambes et m'a proposé de l'inscrire dans le kickboxing et le K-1, ce que j'ai accepté. Il a gagné son premier combat puis a ensuite enchaîné les victoires.» Idriss Benalia L'ancien champion de Russie supervise actuellement l'entraînement du jeune marocain. «Andreas Thomas le coach trois fois par semaine et nous nous entraînons le reste des jours à la maison», précise Driss Benalia. «Depuis qu'il est jeune, il a vu le champion marocain Badr Hari comme un modèle et il veut suivre ses traces», ajoute-t-il. Les efforts du père et du fils ont porté leurs fruits, lorsque Firas a remporté le Championnat d'Allemagne de taekwondo en 2019 dans la catégorie des moins de 60 kg, organisé à Leverkusen. Le jeune champion a également remporté d'autres championnats européens et locaux. Un champion qui veut porter les couleurs du Maroc Les victoires du jeune combattant lui ont valu d'être interviewé par les médias allemands, qui lui prédisent une belle carrière dans ce sport. Son développement et sa discipline ont été également mis en exergue par son entraîneur dans une interview. «Il a dit que Firas est comme un diamant brut qui n'a besoin que d'être poli», confie le père, voyant en cette déclaration une marque de confiance au grand talent du jeune marocain. Firas tient surtout à jouer sous les couleurs du Maroc dans les compétitions internationales. «Nous voulons qu'il participe à des combats au Maroc. Nous n'avons aucun moyen de communiquer avec les responsables de ce type de sport au Maroc. Nous sommes prêts à jouer dans notre pays et nous avons même très envie de le faire. Nos valises sont prêtes», assure Idriss Benalia. Selon son père, son rêve est d'intégrer l'organisation Glory, la plus grande société de promotion de kickboxing au monde et qui regroupe led meilleurs combattants. En attendant, Firas Benalia participera à une grande compétition internationale dans la ville allemande de Ludwigsburg, le 24 juin. Parallèlement au sport, le jeune champion poursuit ses études en première année du secondaire, avec une spécialisation en mathématiques et en physique, car ses parents sont attachés à la réussite scolaire. «Nous considérons que les études sont plus importantes que le sport. Vous pouvez être champion, mais une blessure, Dieu nous en préserve, peut mettre fin à votre carrière sportive. Firas doit donc étudier avec le sérieux nécessaire. Sa mère s'occupe de ses études et du parcours de ses frères, alors que j'encadre son parcours sportif», confie encore son père. Trois autres fils pratiquent également le taekwondo. La graine de champion est semée dans la famille Benalia.