Le premier long-métrage du réalisateur Al Hadi Ulad Mohand, «La vie me va bien», représente le Maroc dans le cadre de la 23e édition du Festival Cinémas du Sud, qui se tient du 5 au 8 avril au 2023 à Lyon (France), à l'initiative de Regard Sud et de l'Institut Lumière, qui abrite l'évènement. Inspiré de l'histoire vraie de son père, le cinéaste marocain construit ce film à travers de larges et longs plans-tableaux de la ville d'Assilah, pour y mettre en scène ses «moments d'amour et d'humanité absolue, de poésie et de beauté», dans une «ode marocaine à la vie». Cet opus, qui sera montré le 7 avril en présence du réalisateur, fait partie d'une programmation qui propose cette année une plongée dans le cinéma contemporain des pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Pour la 23e édition du festival, les organisateurs souhaitent ainsi offrir «une vision plurielle de ces pays aux histoires et aux destins différents», avec un focus particulier sur la jeunesse et les femmes, indique un communiqué parvenu à Yabiladi. En partenariat avec la Saudi Film Commission, l'ouverture sera consacrée à la création cinématographique saoudienne. «Dunya's Day» de Raed Alsemari, prix du meilleur court-métrage au Festival de Sundance 2019 et première œuvre diffusée après la levée de l'interdiction du cinéma en Arabie saoudite en 2018 sera projetée. Elle précédera «Scales», premier long-métrage de Shahad Ameen, prix de Vérone du film le plus innovant au Festival du film de Venise 2019. Avec la présence du réalisateur palestinien Firas Khoury, le film «Alam» sera projeté en avant-première, faisant découvrir «un portrait poignant de cette jeunesse, portée par cette volonté de vivre librement». Premier film irakien sélectionné au Festival de Venise 2022, le premier long-métrage d'Ahmed Yassin Al Daradji, «Hanging Gardens», sera également montré en présence du réalisateur. Le programme propose aussi les films «Daughters of Abdul-Rahman» de Zaïd Abou Hamdan (Jordanie), «La nuit du verre d'eau» de Carlos Chahine (Liban), «La vie d'après» d'Anis Djââd (Algérie), «Sharaf» de Samir Nasr (Egypte) et «L'homme qui a vendu sa peau» de Kaouther Ben Hania (Tunisie / Syrie). Par ce festival, les organisateurs ambitionnent de «faire partager une cinématographie peu connue, qui contribue de façon constructive aux questionnements traversant le monde arabe contemporain», tout en créant des débats avec le public.