Les contextes de la rencontre de haut niveau entre le Maroc et l'Espagne, la semaine dernière, a permis d'acter officiellement le projet de tunnel reliant les deux pays, en passant en-dessous du détroit de Gibraltar. Sur un total de 40 kilomètres, ce chantier constituera l'un des plus grands ouvrages de génie civil de l'Histoire, selon le site d'information La Razón. Les représentants des gouvernements marocain et espagnol ont décidé, vendredi à Rabat, de relancer le projet des deux côtés. La ministre des Transports, de la mobilité et de l'agenda urbain, Raquel Sánchez Jiménez, a assuré que son exécutif était disposé à «donner un coup de pouce aux études du projet de liaison fixe du Détroit de Gibraltar qui a été initié par les deux pays, il y a quarante ans». Selon elle, il s'agit d'un «projet stratégique pour l'Espagne et le Maroc, mais aussi pour l'Europe et l'Afrique». De son côté, le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a affirmé que le sommet Maroc-Espagne «ouvre les perspectives de projets qui sont autant de leviers pour construire l'avenir, dont le projet de liaison fixe entre les deux pays, ce qui initiera probablement une véritable révolution à plusieurs niveaux». Son homologue espagnol, Pedro Sánchez, a abordé la question du tunnel lors de la réunion tenue avec le ministre Nizar Baraka, après que les réunions de la commission mixte hispano-marocaine pour la poursuite des études de ce projet stratégique ont été réactivées. Ces derniers mois, l'Espagne et le Maroc ont montré de l'intérêt pour la reprise du projet. En novembre 2022, le conseil du gouvernement marocain a décidé de nommer Abdelkabir Zahoud directeur général de la Société nationale d'études pour le projet de tunnel, auprès du ministère de l'Equipement et de l'eau. Côté espagnol, la Société espagnole d'études des liaisons fixes à travers le détroit de Gibraltar (Segecsa), chargée de réaliser les études de faisabilité, a également révélé avoir bénéficié des fonds européens de le plan de relance pour entreprendre de nouvelles études sur cette infrastructure.