Au moins six migrants subsahariens ont été arrêtés, lundi à Casablanca, lors d'une opération de police visant à démanteler un camp de fortune où vivaient des centaines de migrants, près de la gare routière Oulad Ziane. Une source policière a confié à l'agence EFE que les migrants détenus, qui se trouvent en situation administrative irrégulière au Maroc, ont «désobéi aux autorités» et «attaqué les forces de l'ordre avec des pierres», blessant un officier et causant des dégâts matériels à cinq véhicules de police. La même source a ajouté que les personnes arrêtées ont été placées en garde à vue à la disposition du parquet compétent, qui a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de ce qui s'est passé et arrêter toutes les personnes impliquées. La source policière a expliqué que cette opération a permis de «sauvegarder l'ordre public». L'Association marocaine des droits humains (AMDH) a pour sa part dénoncé des «violences» lors de l'expulsion des migrants. «Les autorités sont responsables de leur rassemblement sur ces lieux car les migrants arrêtés dans plusieurs régions sont refoulés vers Casablanca», a-t-elle ajouté. Ces événements ont eu lieu près de la gare routière Oulad Ziane à Casablanca, qui abrite depuis une décennie cette concentration de migrants subsahariens, considérée comme l'un des plus grands camps à ciel ouvert du Maroc. EFE rappelle que le noyau dur du camp a été détruit après un incendie en 2019. Depuis, les migrants, dont le nombre a considérablement diminué, restent concentrés dans une avenue principale qui traverse le quartier et dans des rues secondaires.