Le gouvernement espagnol a répondu par une note de l'exécutif marocain, adressée au Haut-Commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU. Révélée par la presse ibérique, la note du Maroc indiquait que le royaume indique qu'il «n'a pas de frontières terrestres avec l'Espagne», mais de «simples points d'accès» et que Melilla «reste un préside occupé». Ce mardi, Ángeles Moreno, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, a révélé devant le Congrès des députés lors d'un passage devant la commission des affaires étrangères, que la réponse espagnole a insisté sur le fait que «la souveraineté de Ceuta et Melilla est indiscutable». Moreno n'a pas révélé le contenu de la note mais seulement le fond, bien que le discours de l'exécutif sur ce point ait été très clair, écrit El Espanol. Pedro Sánchez a lui-même réagi au Congrès, interrogé par le porte-parole du PP, Cuca Gamarra. Le chef du gouvernement espagnol a été «catégorique». «Ceuta et Melilla sont l'Espagne, point», a-t-il lancé. Même son de cloche de la part de la ministre de la Défense, Margarita Robles. «Il n'y a plus rien à dire. Elles sont aussi espagnoles que toute autre ville de notre chère Espagne et elles le resteront», a-t-elle déclaré. Le PP a obligé le gouvernement à détailler par écrit ses «actions» pour obtenir une position du Maroc où il nie que Melilla soit «un préside occupé», une déclaration que le parti considère comme «contraire au droit international». Jeudi dernier, une source marocaine a tenté de nuancer la réponse apportée par le Maroc à une saisine du Haut-Commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU, portant sur les circonstances de la mort tragique, le 26 juin, de dizaines de migrants alors qu'ils tentaient d'accéder à Melilla. Le haut responsable du ministère marocain des Affaires étrangères a rappelé la déclaration conjointe signée entre le Maroc et l'Espagne le 7 avril, reconnaît l'existence de «frontières terrestres» entre les deux pays.