L'ouverture de crédits supplémentaires d'un montant de 12 milliards de dirhams (MMDH) au cours de l'année 2022 au profit du budget général a été dictée par les répercussions d'un contexte mouvementé, marqué par les tensions inflationnistes, a indiqué, mardi, le ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa. Ces crédits supplémentaires sont répartis sur plus de 7 milliards de dirhams (MMDH) pour soutenir certains Etablissements et Entreprises Publics, dont la situation financière a été impactée par la hausse des prix des matières premières sur les marchés internationaux, en contrepartie du maintien des prix de leurs services à leurs niveaux actuels afin de préserver le pouvoir d'achat des citoyens, a-t-il expliqué lors d'une réunion tenue par la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants. Ces crédits portent également sur un montant de 2 MMDH pour faire face à la problématique de la viabilité financière de la Caisse marocaine des retraites, 2 MMDH pour régler les promotions pour environ 85 000 fonctionnaires dans le secteur de l'Education nationale, gelées en 2020 et 1 MMDH pour couvrir les dépenses urgentes, compte tenu de l'incertitude du contexte mondial, a-t-il poursuivi. Le ministre délégué a rappelé la prise de décisions rapides et efficaces pour couvrir les dépenses de compensation, en ouvrant des crédits supplémentaires d'un montant de 16 MMDH, dans le but de maintenir les prix de vente du gaz butane, du sucre, de la farine et du pain à leurs niveaux actuels. S'agissant du secteur public, Fouzi Lekjaa a indiqué que les mesures comprennent le relèvement du salaire minimum à 3 500 dirhams, le relèvement du quota de promotion dans le grade de 33% à 36%, le règlement des dossiers admis dans le secteur de l'éducation nationale, ainsi que l'amélioration de la situation des cadres de santé. Il est également question du soutien exceptionnel aux professionnels du secteur du transport, la relance du secteur touristique, la lutte contre la pénurie d'eau et le paiement des arriérés de la taxe sur la valeur ajoutée. Et d'ajouter que ces mesures ont permis de contrôler le taux d'inflation à 5,8% au cours des huit premiers mois de 2022.