Quarante écrivains et intellectuels de renom, un public assoiffé de lecture, de beaux livres et un jardin chargé d'histoire ! Tels étaient les ingrédients du franc succès qu'a connu la quatrième édition du festival Littératures itinérantes, qui a illuminé samedi le ciel de Fès. Des centaines de lecteurs, pour la plupart des jeunes, ont investi ce jardin emblématique, au coeur de Fès, pour rencontrer ces écrivaines et écrivains venus de quatorze pays. Il s'agit du Maroc, la Palestine, la France, la Jordanie, l'Egypte, la Mauritanie, le Cameroun, le Liban, l'Algérie, la Tunisie, la Turquie, le Soudan et la Côte d'Ivoire. Le festival a ainsi atteint son objectif premier en une seule journée, où il a réussi à rapprocher le livre du citoyen et créer un espace de rencontre direct entre lecteurs et écrivains. Si le calibre des invités était l'un des ingrédients majeurs dans la réussite de cet évènement littéraire et culturel de dimension internationale, la splendeur et la charge historique et symbolique du jardin Jnan sbil en étaient également pour beaucoup. Aménagé au XVIIIe siècle par le sultan Moulay Abdallah, ce lieu est le plus ancien jardin public de la ville. Fouad Laroui, Véronique Tadjo, Ivan Jablonka, Christiane Taubira, Hyam Yared, Mbarek Ould Beyrouk, Abdelfattah Kilito, Zayneb Laouedj, Najwane Darwich et Abdelaziz Baraka Sakin, pour ne citer que ces références de la littérature ont été présents. Fidèle à sa devise, cette manifestation livresque a réussi à établir un lien étroit entre l'écrivain et le lecteur, en créant un échange entre eux dans un espace ouvert mais surtout magique et féérique qu'est le jardin Jnan Sbil, la littérature étant le meilleur moyen pour rapprocher les peuples et promouvoir le vivre-ensemble.