Le chef du bureau de liaison israélien au Maroc, David Govrin, a récemment rejeté les accusations de harcèlement sexuel portées à son encontre, qualifiant ces allégations de «fallacieuses» et de «fabriquées». Rappelé à Tel Aviv après le déplacement d'une délégation israélienne des Affaires étrangères à Rabat, pour les besoins de l'enquête à ce sujet, Govrin tient «le chef de la sécurité de la mission» comme étant la source des accusations. En effet, l'avocat de David Govrin a envoyé une lettre au directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères, Alon Oshbiz, dans laquelle il a déclaré que le responsable de sécurité aurait «fabriqué les accusations par vengeance». L'homme aurait été «pris en flagrant délit» et aurait ainsi agi «par haine et vengeance», pour «tenter de nuire» au chef du bureau de liaison, estime l'avocat. Govrin avait porté plainte contre le chef de la sécurité de la mission, l'accusant d'avoir notamment utilisé un véhicule de sécurité de la mission en violation des règles. L'avocat a déclaré qu'en avril dernier, Govrin avait aussi attribué une mauvaise observation au fonctionnaire, ajoutant que ce dernier «avait contacté divers médias et lancé une campagne de diffamation humiliante». Pour autant, de hauts responsables du ministère Israël des Affaires étrangères ont déclaré aux médias qu'il était peu probable que David Govrin reprenne son poste au Maroc, après ces allégations, d'autant plus qu'il «entretient de mauvaises relations avec d'autres responsables de la mission, dont quatre ont récemment présenté leur démission». Vendredi dernier devant le Parlement à Rabat, un sit-in a eu lieu contre la normalisation avec Israël et les agissements de son chef du bureau de liaison au Maroc, à l'appel du Front marocain pour la Palestine et contre la normalisation. Le rassemblement est intervenu après le rappel à Tel Aviv du chef du bureau de liaison israélien au Maroc, David Govrin, pour soupçons d'inconduites sexuelles dans le royaume. Les manifestants ont dénoncé «les actes hideux» reprochés au diplomate.