En Angola, le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA) a remporté les élections législatives. Selon les résultats communiqués par la Commission nationale électorale, le parti au pouvoir depuis 1975 a recueilli 51,17% des voix contre 43,95% des suffrages exprimés pour son éternel adversaire, l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita). Cette victoire du MPLA offre un second mandat au président João Lourenço, à la tête du pays depuis 2017. L'arrivée au pouvoir de Lourenço a permis aux relations maroco-angolaises d'ouvrir une nouvelle page. En témoignent, les entretiens entre le roi Mohammed VI et le chef d'Etat angolais, à Abidjan en marge du sommet Union européenne-Union africaine en novembre 2017, et de Brazzaville au Congo en avril 2018. Depuis, les rencontres entre responsables des deux pays se sont multipliées. Le 6 mai, le ministre des Affaires étrangères a reçu l'ambassadeur itinérant de l'Angola, porteur d'un message au souverain du président João Lourenço. Une visite suivie par celle du ministre angolais de la Coopération. Deux déplacements qui avaient contraint le Polisario à ordonner à son «ambassadeur» à Luanda de rencontrer les cadres du parti le MPLA. Il est lieu de souligner que ce rapprochement entre Rabat et Luanda a été opéré sous le regard de l'ancien président, José Edouardo Dos Santos (1979-2017), véritable mentor de João Lourenço, qui gardait jusqu'à sa mort annoncée, le 8 juillet 2022, les commandes du parti au pouvoir, le MPLA. Sa disparition pourrait donner davantage de marge de manœuvre à l'actuel chef d'Etat pour mettre définitivement sa main sur le MPLA, une formation qui n'arrive pas encore à s'affranchir des dogmes de la Guerre froide. L'Angola reconnaît encore la «RASD» au même titre que le Rwanda, le Nigéria et l'Ethiopie. Des reconnaissances qui n'empêchent pas le rapprochement entre le royaume et ces pays.