Le nouveau président de la Fédération algérienne de football, Djahid Zefzef a critiqué les amendements des statuts de la CAF approuvés l'année dernière, qui ont mis fin à toute tentative future de la part du Polisario de rejoindre l'organisation. Un mois après son élection à la tête de la Fédération algérienne de football (FAF), Djahid Zefzef montre patte blanche aux dirigeants de son pays, qui ont intensifié leur actions d'hostilité vis-à-vis du Maroc. Ainsi, lors de son discours à l'occasion du 44ème Congrès de la Confédération africaine de football (CAF) en Tanzanie, le responsable algérien a ainsi critiqué les amendements des lois de l'organisation continentale ayant fermé ses portes à l'adhésion du Polisario. Djahid Zefzef s'est opposé aux amendements qui ont été approuvés lors de la 43e assemblée générale, qui s'est tenue l'année dernière à Rabat, en les qualifiant d'amendements «politiques». L'année dernière, l'Assemblée générale de la CAF a approuvé un amendement soumis par la Fédération royale marocaine de football (FRMF) énonçant qu'«aucun Etat non membre de l'ONU ne peut siéger au sein de la CAF». Un texte qui rend impossible l'adhésion du Polisario à l'instance continentale du football. Le mois dernier, le président de la CAF, le Sud-africain Patrice Motsebe, a déclaré lors de sa visite en Algérie qu'il «cherche à travailler avec les fédérations représentant les 54 pays africains». Une reconnaissance pour lui des amendements approuvés lors du conclave tenu au Maroc. Cependant, le nouveau président de la FAF a considéré que l'annulation du droit des non-membres des Nations unies d'adhérer à la CAF contrevient aux règlements de celle-ci et ceux de la FIFA. Il a, dans ce sens, appelé à «annuler le vote sur l'article 4 ou à faire un amendement partiel conformément à la volonté du pays membre de la CAF», c'est-à-dire l'Algérie. Des amendements ayant coûté à Zetchi son poste de président de la FAF Les médias algériens ont applaudi l'appel du président de la Fédération algérienne de football. Ainsi, le journal Ennahar a affirmé que Djahid Zefzef a abordé un «point essentiel» lors de sa «première mission à l'étranger». El Khabar a pour sa part noté que l'Algérien a «haussé le ton» lors du congrès de la CAF. Les amendements des statuts de la CAF avaient suscité une large controverse l'année dernière en Algérie, où des accusations de «collusion» avec le Maroc ont été portées contre l'ancien président fédéral algérien, Kheireddine Zetchi, qui lui auraient coûté son poste, selon la presse algérienne. A cette époque, le «Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui» avait publié un communiqué pour exprimer son «grand mécontentement (...) de la manœuvre malveillante» des responsables marocains visant à empêcher le Polisario et d'adhérer à une organisation sportive continentale. Ledit comité s'en est aussi pris à Kheireddine Zetchi, affirmant qu'il «porte la responsabilité lorsqu'il a voté en faveur de cet amendement». «Toute décision sportive a une dimension et une extension politiques. Pour ceux qui croient le contraire, c'est un signe de naïveté et d'inconscience, donc d'incompétence», avait-il critiqué. Pour sa part, le mouvement séparatiste avait adressé des lettres de protestation à la Confédération africaine de football, aux associations nationales Africaines de Football, à la Commission de l'Union africaine et à la Fédération internationale de football association (FIFA). Le Polisario y avait pointé un amendement le ciblant de «manière discriminatoire» et «une violation des fondements et des valeurs de référence selon lesquels la CAF a été mise en place».