Le Délégué interministériel aux droits de l'Homme, Ahmed Chaouki Benyoub a fait état mardi de l'absence de rapports, publics ou privés, qui conduisent à des conclusions sur l'existence de violations flagrantes et systématiques des droits humains. Invité du Forum de la MAP pour présenter un rapport sur «l'examen spécial de protection des droits de l'Homme», il a également souligné l'absence de rapports d'observation ou de suivi des procès selon les normes internationalement reconnues qui remettent en cause les garanties d'un procès équitable. Le Délégué interministériel aux droits de l'Homme a aussi déploré l'absence de rapports publics ou privés traitant de la question de la gouvernance sécuritaire et des droits de l'Homme en matière d'équilibre entre la protection des droits de l'Homme et la préservation de l'ordre public, en particulier l'usage de la force et la gestion des foules, qui donnent la conviction que des violations massives et systématiques des droits de l'homme ont eu lieu. Il a également relevé l'inexistence d'un rapport exhaustif qui renforce les allégations d'atteinte au droit d'association. Ahmed Chaouki Benyoub a souligné que les graves violations des droits de l'Homme «ont été bannies», relevant l'absence d'allégations ou d'accusations explicites sur l'existence de centres secrets de violation des droits et libertés, ainsi que d'allégations explicites faisant état de disparitions forcées, de torture ou de détention arbitraire. D'autre part, le Délégué ministériel aux droits de l'homme a fait état d'«une crise dans le développement du système des droits de l'Homme», une crise que connaissent de nombreux pays et qui est «au cœur de l'équation entre la protection des droits de l'Homme et la préservation de la sécurité et de l'ordre public». BO LC FG MAP 141231 GMT Décembre 2021