Le gouvernement marocain prépare les infrastructures portuaires pour les importations de gaz naturel liquéfié afin d'augmenter les réserves, a annoncé lundi la ministre de la Transition énergétique et du développement durable. L'infrastructure contribuera à réduire le coût des importations de GNL pour les opérateurs privés, a déclaré Leila Benali devant les députés de la nation, rapporte l'agence Reuters. La direction de l'Energie examine également les détails financiers et d'approvisionnement en gaz d'une future unité flottante de stockage et de regazéification qui garantirait l'intégralité des besoins en gaz du Maroc. Une source a déclaré à Reuters le mois dernier que Tanger avait été ajouté comme emplacement potentiel pour la future unité, où il pourrait se brancher sur le pipeline Algérie-Espagne désormais interrompu. L'agence rappelle que l'Algérie a mis fin à l'approvisionnement en gaz via un gazoduc Maghreb-Europe le 31 octobre, en annonçant qu'elle approvisionner l'Espagne via un autre gazoduc. Une décision prise après une année de détérioration des relations entre Alger et Rabat. Leila Benali a indiqué que la production locale de gaz du Maroc devrait atteindre 110 millions de mètres cubes en 2021, tandis que sa consommation annuelle s'élève à 1 milliard de mètres cubes. La majeure partie était autrefois fournie par le pipeline interrompu. Les besoins du Maroc en gaz naturel tripleraient pour atteindre 3 milliards de mètres cubes d'ici 2040 alors que le pays se tourne vers le GNL pour stimuler sa transition bas carbone et remédier à l'approvisionnement irrégulier en énergies renouvelables, a ajouté la ministre. La responsable a également confirmé les informations selon lesquelles le Maroc envisage d'augmenter son objectif d'énergie renouvelable à plus de 52% du mix énergétique d'ici 2025. La part actuelle des énergies renouvelables dans le mix énergétique est de 37% soit 3 950 mégawatts, selon les chiffres officiels.