Le groupe parlementaire du Parti de la justice et du développement compte le plus d'élus à avoir posé des questions écrites et orales au gouvernement, au cours du mandat législatif de 2016-2021. Mais sur ces cinq années, d'autres députés n'ont questionné l'exécutif à aucun moment, notamment au sein des formations voulues d'opposition. Le mandat législatif qui touche à sa fin (2016-2021) a compté 15 752 questions orales et 24 866 écrites, posées par les groupes parlementaires à divers départements gouvernementaux. Les données publiées sur le site du Parlement montrent que les députés du PJD en ont posé 16 471 au total, 5 840 orales et 10 631 écrites. Ceux du Parti authenticité et modernité (PAM) en ont posé 10 701 (5 222 orales et 5 479 écrites. Ils sont suivis par le groupe de l'Istiqlal, avec 3 733 (1 263 orales et 2470 écrites). Le groupe parlementaire socialiste (USFP) a posé 3 532 questions aux représentants du gouvernement, 1016 orales et 2 516 écrites, suivis de l'équipe du Rassemblement constitutionnel avec 2 801 (1 483 orales et 1 318 écrites). Les députés du Mouvement populaire ont, quant à eux, questionné le gouvernement 1 941 fois (652 par oral et 1 289 par écrit). Ceux du Progrès et du socialisme (PPS) en ont formulées 1 116 (270 orales et 846 écrites). Ils sont suivis des deux députés du Parti socialiste unifié (PSU), sous la bannière de la Fédération de la gauche démocratique, Omar Balafrej et Mustapha Chanaoui, avec un ensemble de 323 questions (6 orales et 317 écrites). Des députés n'ont questionné le gouvernement à aucune occasion Sur le plan individuel par députés, les statistiques montrent qu'un certain nombre de parlementaires n'ont aucunement rempli leur rôle visant à interpeller le gouvernement. Ils n'ont soulevé aucune question lors de la dernière législature, mais beaucoup parmi eux figurent parmi les têtes de listes pour les élections prévues le 8 septembre. Au nombre de 14, les parlementaires du PAM sont en tête des élus qui n'ont pas interagi au sein de l'Hémicycle. Il s'agit des députés Hadouri Abdelkader, Fouad Darkaoui, Jaouad Douahi, Saad Ould Zaroual, Khalid Mansouri, Abderrahim Atmoune, Saïd Naciri, Mohamed Ajbil, Ammar Bouchaib, Mohamed Kamal Iraqi, Asmaa Chaabi et Abdessalam Bakoury, dont le siège a été annulé par la Cour constitutionnelle en avril 2019, en plus d'Abdellahi Eddabadda et de Sidi Mohamed Salem Joumani. L'inventaire réalisé par Yabiladi montre également qu'un certain nombre de parlementaires du PAM n'avaient pas plus de deux questions à leur actif, comme c'est le cas de Youssef Haouar, Mohamed El Hilali, Abdelkarim Choukri, Redouane Ghanem, Aziza Chakkaf et Hayat Machfoû. En deuxième position vient le Rassemblement constitutionnel, issu d'une alliance entre le Rassemblement national des indépendants et l'Union constitutionnelle. Cinq parlementaires du groupe n'ont posé aucune question pendant toute la législature, à savoir Abdelaziz Ouaddahi, Abdessamad Asserhane, secrétaire général du Parti du mouvement social-démocrate, qui a rejoint l'alliance, Abdelkader Kandil, Ghizlane Marzouki et Mostapha Omari, dont le siège a été annulé par la Cour constitutionnelle en octobre 2020. Pour leur part, certains députés du groupe ont posé une seule question tout au long de la législature, à savoir Abderrazzak Nait Abdou, Hassan Benomar, Mostafa Zahouani et Mostafa Raddad. Concernant l'équipe parlementaire du PJD, Abdelmalek Lakhili n'a posé aucune question, tandis que Samir Abdelmoula et Hassan Bouroud n'en ont posé qu'une seule et Charki Alami en a formulé deux. Vient ensuite le groupe de l'Istiqlal pour l'unité et la parité, où l'ancien secrétaire général du parti, Hamid Chabat, qui a récemment rejoint le Front des forces démocratiques, n'a posé aucune question. La députée Mayara Chikh a posé une question et El Jeghaoui seulement trois. Au MP, Mohamed Essatiî n'a posé aucune question pendant la législature qui se clôture, tandis que Loubna Tahiri en a posé trois en cinq ans. Saïd Zaidi, du groupe du Progrès et du socialisme, n'en a formulé aucune également, contrairement aux autres députés du PPS. Doyen des parlementaires, Abdelouahed Radi s'est limité à une question, tandis que son camarade Mohamed Zahraoui en a posé deux. Malgré un score blanc, ils candidatent aux prochaines élections Certains partis politiques ont choisi de reconduire 206 parlementaires de la législature de 2016-2021 pour les prochaines échéances électorales, prévues le 8 septembre. Parmi eux figurent des députés qui n'ont jamais questionné le gouvernement. C'est le cas de Saïd Naciri (PAM), par ailleurs à la tête du Wydad de Casablanca, qui s'est présenté dans la circonscription d'Anfa, dans la capitale économique. Pour le même parti, Mohamed Ajbil candidat dans la circonscription de Moulay Rachid-Sidi Othman, de même que Mohamed Kamal Iraqi dans la province d'Al Haouz. Le PAM a également soutenu la candidature d'Asma Chaabi pour la province d'Essaouira, Abdeslam Bakoury à Rahamna, Abdellah Daabda à Boujdour et Sidi Mohamed Salem Joumani à Laâyoune. Le Parti de l'Union constitutionnelle, qui s'est désengagé de son alliance avec le RNI, a décidé de nommer Abdelaziz El Ouedaki dans la province de Larache. Abdessamad Asserhan se porte candidat à Tiflet, tandis que Hamid Chabat à choisi de se présenter aux élections communales à Fès. Abdelouahed Radi s'est également présenté à nouveau au nom de l'USFP pour un dixième mandat dans la circonscription de Sidi Slimane. Khalid Mansouri, qui a préféré quitter le PAM, a été élu président de la Chambre régionale de commerce, de l'industrie et des services à Beni Mellal-Khénifra, au nom du RNI. De la même formation, Abdelkader Kandil a été élu présidence de la Chambre agricole de la région de Casablanca-Settat.