Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), a publié ce lundi son sixième rapport, avec un constat alarmant. Les experts estiment en effet que la hausse de la température globale s'est encore accentuée. Avec son rythme actuel, le monde dépassera le seuil de 1,5°C de réchauffement depuis l'ère préindustrielle entre 2021 et 2040, rapporte-t-on de sources médiatiques. Ainsi, malgré les alertes et les appels à agir urgemment, les émissions de CO2 n'ont pas baissé depuis 1990, rappellent les experts du GIEC, dans la première partie du rapport et qui a été adoptée par les délégations des 195 pays engagés dans la lutte et signataires de l'Accord de Paris, en 2015. Selon les experts, l'objectif de maintenir la surface de la Terre à 1,5 °C de réchauffement d'ici la fin du siècle est hors de portée, sans réaction rapide. Pour limiter et stabiliser le réchauffement climatique sous les 2°C, voire à 1,5°C, le GIEC réaffirme qu'il faut atteindre zéro émissions nettes de CO2 autour de 2050. Tout en reconnaissant que les augmentations observées des concentrations de gaz à effet de serre proviennent sans équivoque des activités humaines, ils rappellent que les conséquences du changement climatique déjà observées seront accentuées au fur et à mesure du réchauffement global. Certains impacts seront même irréversibles, alors que les mécanismes naturels d'absorption du carbone, notamment par les forêts et les océans, seront de moins en moins efficaces. Le rapport alerte également sur le méthane (Ch4), principal gaz à effet de serre après le CO2 et désormais responsable d'un quart du réchauffement climatique et qui a un pouvoir de réchauffement 28 fois supérieur que le CO2.