Paris a décidé de durcir les conditions d'octroi de visas aux citoyens du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie en réponse à ce qu'il considérait comme le "refus" des trois pays de délivrer les permis consulaires nécessaires au retour des immigrés de leurs ressortissants, a annoncé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Mardi 28 septembre 2021. « C'est une décision radicale et inédite, mais elle était nécessaire car ces pays n'acceptent pas le retour de ressortissants dont nous ne voulons pas et que nous ne pouvons pas garder en France », a-t-il déclaré dans des déclarations sur Europe 1. Gabriel a accusé les trois pays de « ralentir l'efficacité » des expulsions du territoire français lorsque des décisions sont rendues à cet égard. Il a poursuivi : « Un dialogue a eu lieu, puis des menaces ont été proférées. Aujourd'hui, nous mettons en œuvre la menace. Gabriel Atal a également évoqué les visites effectuées par le Premier ministre Jean Castex et les membres de son gouvernement dans les trois pays pour discuter de la question et aux réunions tenues avec leurs ambassadeurs, en disant : « Lorsqu'un dossier ne dépasse pas un certain délai, nous avons pour appliquer les lois." Interrogé sur la durée d'application des nouvelles mesures, Atal a souligné qu'elles « ont décidé il y a quelques semaines » et « seront mises en œuvre » dans le but de « presser les pays concernés à modifier leurs politiques et à accepter de délivrer ces permis. » « Nous voulons que la réaction repose sur une coopération supplémentaire avec la France afin que nous puissions mettre en œuvre nos lois sur l'immigration », a-t-il ajouté. Selon les informations rapportées par la radio Europe 1, les autorités françaises, ont pris des décisions l'expulsion de 7 731 Algériens entre janvier et juillet de 2021, mais seulement 22 d'entre eux ont effectivement été expulsés, un pourcentage qui ne dépasse pas 0,2%. Il est à noter que les déclarations du porte-parole du gouvernement d'Emmanuel Macron sont intervenues quelques heures avant la date prévue à laquelle Marine Le Pen, de l'opposition d'extrême droite Rassemblement national, entend présenter son plan sur l'immigration, en vue des prochaines élections législatives, au cours desquelles un nouveau président sera élu, ce qui est prévu pour huit mois.