La société civile constitue un partenaire essentiel pour une coopération durable en faveur de la mise en œuvre des engagements du Maroc dans le cadre du Partenariat pour un gouvernement ouvert (OGP), a affirmé mercredi à Rabat le ministre délégué chargé de la réforme de l'administration et de la fonction publique, Mohamed Benabdelkader. S'exprimant lors d'une réunion du comité de pilotage du Gouvernement ouvert au Maroc, M. Benabdelkader a souligné qu'il a été procédé à la création d'un système de gouvernance clair et transparent qui comprend trois instances, à savoir un comité de pilotage, un comité d'implémentation et un Forum de la société civile. Ce système repose sur des principes liés notamment à l'équité en matière de représentativité, à l'indépendance de la société civile et à la transparence à travers la création d'une plateforme électronique dédiée au suivi des engagements du Royaume en faveur de l'OGP. Cette plateforme, a-t-il poursuivi, constitue une étape importante dans le processus de mise en œuvre du plan d'action national et un moyen de renforcer l'interaction entre l'administration et le citoyen via un espace d'échange de propositions et d'observations pour un gouvernement ouvert. Le ministre a, également, souligné que l'adhésion du Maroc au Partenariat pour un gouvernement ouvert est à même de renforcer les acquis du Royaume en matière de consécration des valeurs de démocratie et des mécanismes de gouvernance publique, rappelant que le projet de plan d'action national de l'OGP, adopté en avril dernier, comprend 18 engagements en matière d'accès à l'information, de transparence budgétaire, de participation citoyenne, de lutte contre la corruption, de communication et de sensibilisation. → Lire aussi : Protection des données personnelles: La CNDP ciblera la société civile, les Startupers et les entreprises De son côté, la représentante de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Charlotte Denise-Adam, a mis en avant les réalisations accomplies par le Maroc en matière de gouvernement ouvert liées au développement d'un plan d'action, au vote de la loi 31.13 sur l'accès à l'information et à l'adhésion à la recommandation de l'OCDE y afférente. « Toutes ces réalisations permettent une mise en conformité avec les standards internationaux en matière de gouvernement ouvert qui doivent permettre une gestion publique plus ouverte, plus transparente et plus efficace », a-t-elle estimé, notant la disposition de l'OCDE à partager son expertise et l'expérience de ses pays membres et à travailler dans le cadre d'une réelle volonté de réforme et de changement pour une nouvelle relation entre administrations et citoyens. Tout en se félicitant de la mise en place d'un comité de pilotage mixte et équilibré, Mme Denise-Adam a souligné le rôle que joue la société civile en tant que relai efficace avec les citoyens, tout en relevant la nécessité de développer une nouvelle culture de dialogue avec la société civile. Le Partenariat pour un gouvernement ouvert est une initiative multilatérale visant à promouvoir un gouvernement ouvert, à savoir la transparence de l'action publique et son ouverture à de nouvelles formes de concertation et de collaboration avec la société civile, en faisant notamment levier sur le numérique et les nouvelles technologies. Il a été lancé en septembre 2011 lors d'une réunion des huit pays fondateurs : Brésil, Indonésie, Mexique, Norvège, Philippines, Afrique du Sud, Royaume-Uni et Etats-Unis. En tant que secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton a joué un rôle clé dans la mise en place de cet organisme, dont la philosophie s'inspire de la Open Government Initiative initiée par l'ancien président Barack Obama en 2009.