Par Saad Bouzrou A Jerada, les autorités marocaines ont fermé, en 2018, un total de 2000 puits de charbon clandestins. Une décision qui intervient après la mort de deux mineurs dans l'un de ces puits, l'an dernier. Dans le cadre d'une rencontre avec la presse, mercredi 9 janvier 2019, le ministère de l'Energie et des mines a fait savoir que les autorités marocaines ont « fermé 2000 puits abandonnés et exploités clandestinement sur un total de 3500 ». Les 1500 puits restants devraient, quant à eux, se fermer cette année. La fermeture à la fin des années 1990 d'une grande mine de charbon, jugée non rentable, a donné un coup dur au secteur de l'emploi dans la région, basé essentiellement sur l'exploitation du charbon. →Lire aussi : Jerada : lancement et inauguration de plusieurs projets de développement Cette fermeture a poussé des centaines d'hommes à continuer leur activité d'extraction artisanale de charbon dans des puits obsolètes et dangereux pour vendre leur matière aux négociants locaux, jusqu'à ce que la mort de deux mineurs, fin 2017, dans un puits, entraîne de grandes manifestations. Les autorités ont alors réagi en annonçant une kyrielle de mesures pour booster l'économie locale, en fermant les puits désaffectés, présentant un plan de reconversion et créant des emplois. Ces mesures n'ont pas mis fin aux activités minières dans les puits abandonnés de Jerada, ce qui a causé accidentellement la mort de neuf personnes au cours de l'année 2018. →Lire aussi : Province de Jerada: Akhannouch s'informe du rythme d'exécution des projets agricoles Toutefois, selon le bilan présenté mercredi par le ministère, un total de « 26 permis d'exploitation à titre exceptionnel » ont été accordés en 2018 à des « jeunes de la région qui se sont regroupés dans des coopératives avec le soutien des autorités ». Quant aux projets d'industrie et d'agriculture, ils devraient être achevés en 2020, pour un investissement de près de 82 millions d'euros.