Le gouvernement nigérien a annoncé sa décision de proroger, pour une durée de trois mois, l'état d'urgence dans la région de Diffa (Est) et certains départements des régions de Tahoua et Tillabéry (Ouest), à compter du 18 juin. Cette décision a été prise, lors de la réunion, mercredi, du Conseil des ministres, en raison de de la fragilité de la situation sécuritaire au niveau de ces régions, notamment la présence de la secte Boko Haram à Diffa et celle des groupes terroristes qui se sont dispersés dans toute la sous-région à la suite de la sanctuarisation du Nord Mali, indique un communiqué du gouvernement, rendu public à Niamey. En vigueur depuis février 2015 dans la région de Diffa et depuis mars 2017 dans les départements de Ouallam, Ayorou, Bankilaré, Abala, Banibangou (Tillabéry) et Tassara et Tillia (Tahoua), l'état d'urgence permettra d'accroître les moyens matériels et juridiques des Forces de défense et de sécurité pour combattre l'ennemi, selon la même source. Lire aussi :Le projet du Gazoduc Nigeria-Maroc aura un impact significatif sur toute la région Depuis quelques années, ces régions du Niger subissent des attaques à répétition de la part des Djihadistes, notamment le groupe islamiste Boko Haram dans certaines localités de Diffa, à partir de ses bases-arrière nigérianes, et des groupes terroristes venus du nord Mali, dans la partie ouest du Niger. Ces actes terroristes ont fait des centaines de victimes civiles et militaires et autant de déplacés au Niger, au Mali et au Nigeria.