Le Parlatino, organisme interparlementaire formé par les membres des parlements des pays d'Amérique latine et des Caraïbes, est disposé à contribuer, sur le plan diplomatique, à favoriser une solution définitive au conflit du Sahara dans le cadre de l'ONU, a indiqué, mercredi à Rabat, le Secrétaire exécutif du Parlatino, Humberto Pelaez. »Nous sommes prêts, au niveau du Parlatino, à contribuer sur le plan diplomatique avec les parlementaires des pays qui n'ont pas de relations avec le Maroc en vue de favoriser un climat propice à la paix et à une solution définitive à ce différend dans le cadre des Nations Unies'', a déclaré à la presse M. Pelaez au terme d'un entretien avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, en compagnie du président du Parlatino, Elias Castillo. »Nous sommes conscients de la sensibilité que suscite la question du Sahara, un différend qui dure depuis plusieurs années'', a affirmé le Secrétaire exécutif du Parlatino. Relevant que »le Maroc, contrairement à l'autre partie (NDLR Polisario), réunit tous les attributs d'un Etat souverain à savoir un territoire, une population et un gouvernement », M. Pelaez a souligné que »nous avons toujours reconnu que le Maroc est une »entité indivisible''''. Le secrétaire exécutif du Parlatino, organisation siégeant à Panama City, a également émis le souhait de voir le ministre marocain des Affaires étrangères effectuer très prochainement une visite au Panama pour que »la voix du Maroc puisse être entendue''. L'entretien avec M. Bourita a également porté sur les moyens de renforcer davantage la coopération, »car les relations entre le Maroc et l'Amérique latine sont timides et demeurent en deçà des ambitions à tous les niveaux'', a indiqué M. Pelaez, soulignant que sur les plans commercial, social, culturel et économique, »il reste beaucoup à faire''. Lire aussi : Les développements de la situation au Sahara expliquée par M. Bourita à la presse internationale accréditée à l'Onu L'Amérique latine a besoin du Maroc et le Royaume du Maroc a besoin lui aussi de ce continent, a-t-il dit. Créé en décembre 1964, le parlement latino-américain s'assigne comme objectif de promouvoir le développement économique et social de la communauté latino-américaine, la lutte contre toutes les formes de discrimination et le respect des droits de l'Homme. Le Maroc jouit depuis 1996 du statut de membre observateur auprès de cette organisation composée des parlements nationaux de l'Argentine, d'Aruba, de Saint Martin, de Curaçao, de Bolivie, du Brésil, du Chili, de Colombie, de Costa Rica, de Cuba, d'Equateur, du Salvador, de Guatemala, du Honduras, du Mexique, du Nicaragua, du Panama, du Paraguay, du Pérou, de la République Dominicaine, de Suriname, d'Uruguay, de Venezuela et du Salvador. Dans une déclaration similaire, le président du Parlement d'Amérique latine, le Panaméen Elias Castillo, a indiqué que ses entretiens avec M. Bourita ont porté sur la coopération entre le Parlement marocain et les Parlements des pays d'Amérique latine et des Caraïbes, annonçant la signature ce mercredi d'un mémorandum d'entente entre le parlement marocain et le parlement d'Amérique latine et des Caraïbes, qui vise à établir des canaux de communication et d'interaction parlementaire. M. Castillo a également fait observer que sa rencontre avec M. Bourita a été l'occasion de traiter des relations entre le Maroc et le Panama.