Le ministre français de l'économie et des finances, Bruno Le Maire, a affirmé vendredi qu'aucun impôt supplémentaire ne sera mis en place pendant le quinquennat du président Emmanuel Macron y compris pour compenser la suppression de la taxe d'habitation. « Il n'y aura pas de nouvel impôt en France dans le quinquennat », a-t-il déclaré dans une interview sur les chaînes BFMTV et RMC, assurant que la taxe d'habitation « sera supprimée totalement » dès qu'une solution sera trouvée pour « compenser les collectivités locales ». Le ministre n'a toutefois pas fixé de date précise se contentant de dire que « le plus tôt sera le mieux ». Le président Macron avait promis pendant la campagne présidentielle d'exonérer 80 pc des ménages de cette taxe, avec une première tranche dès 2018, mais il annoncé par la suite qu'elle serait totalement supprimée sur la durée du quinquennat. Cette suppression coûtera au total quelque 20 milliards d'euros, a précisé M. Le Maire en indiquant qu'il restait 8,5 milliards d'euros à financer. L'exonération de 80 pc des ménages serait compensée aux collectivités locales sur le budget de l'Etat « à l'euro près » mais il faudrait ensuite « trouver les 8,5 milliards restants, a t-il dit. « On ne supprime pas un impôt pour en rétablir un autre, on ne prend pas dans la poche des Français ce qu'on vient de leur donner d'une autre main », a-t-il affirmé. « Il n'est pas question d'augmenter la TVA, il n'est pas question d'augmenter une taxe locale, il n'est pas question de créer un nouvel impôt », a t-il assuré Le ministre est venu ainsi contredire les propos tenus la veille par Jacqueline Gourault, la ministre auprès du ministre de l'Intérieur, qui avait déclaré que la taxe d'habitation, sera remplacée par un nouvel «impôt plus juste». Gourault expliquait qu'avec la disparition de la taxe d'habitation, «il y aura bien évidemment besoin de ressources pour les collectivités locales». «Il faut parler de réforme fiscale et d'impôt plus juste», avait-elle déclaré sans toutefois donner de calendrier précis pour la mise en place de la mesure. «Ça doit s'emboîter (avec) la fin de la taxe d'habitation», avait-elle simplement indiqué.