Le Mercosur et l'Union européenne ont scellé un accord de libre-échange « historique » qui créera « de nouvelles opportunités de croissance et d'emploi pour les deux blocs », selon Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Lors d'une conférence de presse vendredi à Montevideo, aux côtés des présidents du Brésil, de l'Argentine, du Paraguay et de l'Uruguay pour annoncer la conclusion de cet accord après 25 ans de négociations, Mme von der Leyen a salué la formation de « l'une des plus grandes alliances commerciales et d'investissement que le monde ait jamais connues ». « Nous formons un marché de plus de 700 millions de consommateurs, et cette alliance renforcera les chaînes de valeur, développera des industries stratégiques, soutiendra l'innovation et générera des emplois et de la valeur des deux côtés de l'Atlantique », a-t-elle affirmé. Lire aussi : L'accord Mercosur-UE en toile de fond du sommet entre la Celac et l'UE à Bruxelles Cet accord « marque un véritable tournant historique », a ajouté Mme von der Leyen en rendant hommage aux négociateurs en chef pour leur dévouement et leur détermination en vue de « parvenir à un accord ambitieux et équilibré ». Elle a précisé que l'accord avait été conçu pour répondre aux besoins des populations et des entreprises des deux blocs économiques : « Cela signifie plus d'emplois, de meilleurs emplois et de meilleurs prix ». « C'est un atout pour l'Europe, 60 000 entreprises exportent déjà vers le Mercosur, dont 30 000 petites et moyennes entreprises. Ces dernières profiteront d'une réduction des droits de douane, de procédures douanières simplifiées et d'un accès privilégié à certaines matières premières clés. Cela ouvrira d'immenses opportunités commerciales », a-t-elle soutenu. Selon Mme von der Leyen, cet accord pourrait générer des économies de 4 milliards d'euros pour les entreprises européennes et d'élargir leurs marchés, tout en intégrant des mesures de sauvegarde robustes pour protéger les producteurs locaux. « Nos normes européennes en matière d'alimentation et de boissons resteront inchangées », a-t-elle toutefois assuré, ajoutant que cet accord représente, non seulement une opportunité économique, mais également une nécessité politique dans un contexte de vents contraires favorisant l'isolement et la fragmentation. Pour Mme von der Leyen, ce partenariat reflète une histoire partagée et des valeurs communes entre les deux blocs, axées sur l'ouverture et la coopération comme moteurs du progrès.