Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a annulé un contrat d'achat d'hélicoptère d'une valeur de 40 millions de livres sterling, passé par son prédécesseur conservateur Rishi Sunak. L'initiative s'inscrit, selon les médias, dans le cadre des mesures introduites par le nouveau gouvernement travailliste pour assainir les finances d'un pays en crise. L'ancien Premier ministre Sunak faisait l'objet de critiques pour son usage d'hélicoptères durant son mandat au 10 Downing Street (siège de la primature britannique au centre de Londres). « Le service d'hélicoptères VIP des conservateurs était un symbole de gaspillage flagrant qui était totalement déconnecté des problèmes auxquels le reste du pays est confronté », a indiqué une source du parti travailliste citée par les médias. « Il est normal qu'une fin soit mise au contrat », a ajouté la source, affirmant que le gouvernement travailliste « reprend la main sur les finances publiques ». Lire aussi : Royaume-Uni : M. Starmer brosse un tableau sombre de la situation économique, promet des décisions « difficiles » La situation économique du Royaume-Uni fera l'objet d'un discours que le Premier ministre Starmer prononcera mardi. Il devrait mettre en garde que la situation « va s'empirer avant qu'elle ne s'améliore ». Dans ce premier discours depuis son entrée en fonction suite à la victoire écrasante des travaillistes aux élections législatives du 4 juillet dernier, M. Starmer devrait pointer du doigt l'héritage laissé par le gouvernement conservateur. Ce dernier aurait laissé, selon le gouvernement travailliste, « un trou noir » de 22 milliards de livres sterling. Une accusation que les Tories rejettent. Ce discours a été adopté par la ministre des Finances, Rachel Reeves, qui a récemment prévenu que son gouvernement devrait prendre des décisions difficiles, notamment la réduction des dépenses publiques et l'augmentation des impôts. La Chancelière de l'Echiquier va présenter le premier budget du gouvernement travailliste le 30 octobre prochain. Les déclarations des responsables travaillistes interviennent au moment où l'économie britannique semble commencer à donner des signes de reprise timide. Des chiffres rendus publics récemment par l'Office national des statistiques ont montré que le Produit intérieur brut (PIB) britannique a enregistré une croissance de 0,6% au deuxième trimestre de l'année en cours, poursuivant sa reprise depuis la récession de la fin de 2023.