Après deux jours de combats, la ville de Nyanzale, dans l'est de la République démocratique du Congo, est passée aux mains des rebelles du M23, entraînant la fuite de « plus de 100.000 personnes« , a indiqué mercredi l'OCHA, l'agence de coordination humanitaire de l'ONU. Lundi, le M23 (« Mouvement du 23 mars ») a lancé une offensive contre plusieurs localités, étendant vers le nord son emprise dans les territoires de Rutshuru et de Masisi. Lire aussi : Plus de 450.000 nouveaux déplacés dans l'est de la RDC, selon le HCR et l'UNICEF Au moins 15 civils, dont des enfants, ont été tués lundi à Nyanzale dans des bombardements sur des zones habitées, selon des sources locales. Un rapport interne de la Monusco (la mission de l'ONU en RDC) accuse le M23 d'avoir « tiré des obus de mortier sur le camp d'identification (de déplacés) de Kihondo (à 3 km de Nyanzale), blessant 12 civils dont cinq ont succombé à leurs blessures« . Le M23 aurait aussi « tiré six obus de mortier » près d'une base onusienne, « blessant un autre civil« , ajoute le rapport.