Le Maroc aspire à une expansion considérable de sa capacité de production d'eau dessalée avec la seule station de Casablanca, initialement fixée à 192 millions de mètres cubes, visant à atteindre plus de 400 millions de mètres cubes par an. La volonté de doubler les capacités de production d'eau dessalée vise à répondre aux besoins croissants en eau potable de la population et à la demande grandissante de l'industrie agroalimentaire qui demeure un secteur clé de l'économie marocaine. Ainsi la mission stratégique de la station de Casablanca est d'approvisionner en eau la région de la plus grande ville du pays, allégeant ainsi la pression sur les sources d'eau traditionnellement dédiées à l'agriculture et à l'élevage. Le projet, étalé sur 30 ans, englobe toutes les phases, allant de la conception jusqu'à l'exploitation, d'une station de dessalement d'eau de mer. La capacité initiale prévue est de 548 000 mètres cubes par jour (soit 200 millions de mètres cubes par an), avec une possibilité d'extension à 822 000 mètres cubes par jour d'eau traitée (300 millions de mètres cubes par an). Lire aussi : Le Maroc face à un déficit de magistrats La méga-station de dessalement du Grand Casablanca a été attribuée au consortium composé d'Acciona, Afriquia Gaz et Green of Africa, officialisant l'accord le 17 novembre 2023, comme confirmé par l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE). Nizar Baraka, ministre marocain de l'Equipement et de l'Eau, a souligné lors de son passage à la Chambre des représentants le 22 mai dernier que les travaux de construction de l'usine de dessalement d'eau de mer de Casablanca devraient débuter d'ici la fin de l'année, expliquant que le processus de sélection du contractant a pris du temps en raison de discussions approfondies visant à minimiser les coûts, démontrant l'engagement du gouvernement envers la transparence. Cette initiative intervient dans un contexte de sécheresse persistante depuis six ans, incitant le Maroc à explorer de nouvelles solutions pour assurer son approvisionnement en eau, avec la planification de la construction de 15 autres usines d'ici à 2030, en complément de celle de Casablanca.