La wilaya de Tanger-Tétouan – Al Hoceima a divulgué une décision du gouverneur de Tanger, ce mardi 23 janvier concernant la fermeture des hammams et des stations de lavage de véhicules, trois jours par semaine pour une rationalisation de la consommation de l'eau. La situation hydrique au Maroc est alarmante, le pays connait un stress hydrique incomparable. Si pour l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le stress hydrique est qualifié sous la barre de 1700 m3/an/habitant, le Royaume ne dépasse pas les 700 m3. Dans ce sens, le World Ressources Institute (WRI) déclare que le Maroc atteindra un niveau de stress hydrique extrêmement élevé à l'horizon 2040. Dans ce cadre, cette décision intervient en application d'une série de mesures prises par les autorités afin d'atténuer le risque de la pénurie d'eau, en se basant sur une circulaire émise par le ministère de l'intérieur et destinée à l'ensemble des walis et gouverneurs. Par ailleurs, le ministre de l'intérieur, Abdelouafi Laftit, appelle à la réactivation des commissions régionales chargées du suivi du programme national d'approvisionnement en eau potable et en eau d'irrigation dans le but de veiller à l'application de mesures stricts pour rationaliser la consommation d'eau. Lire aussi : Face à la pénurie d'eau, Beni Mellal contrainte de fermer ses bains publics Ces mesures allant des restrictions sur les débits des eaux distribuées, en interdisant ainsi l'utilisation des eaux de surface et des nappes phréatiques pour l'arrosage des espaces verts et des terrains de golf, jusqu'à l'interdiction de pomper illégalement les eaux des puits, des cours d'eau et d'utiliser cette ressources pour le nettoyage des voies et des places publiques à grande d'eau, vise à sensibiliser les citoyens du danger et des risques de pénurie au niveau du territoire et la nécessité d'être vigilant quant à l'utilisation de cette ressource vitale. En effet, avant la diffusion de cette décision, le ministre de l'équipement et de l'eau, Nizar Baraka, avait annoncé une variété de programmes d'urgence pour éviter l'épuisement des réserves d'eau. En ajoutant : « Cette situation nécessite la réactivation des commissions régionales, présidées par les walis et les gouverneurs, pour rationaliser l'usage de l'eau et procéder à des coupures localement, en fonction de l'évolution de la situation ».