Enregistrant des températures sans précédent, le mois de juillet 2023 s'est vu couronner par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et l'observatoire européen Copernicus comme le plus chaud jamais documenté. Ce record, succédant à trois semaines de surchauffe des mers et de canicules sur trois continents, s'inscrit dans une ère climatique nouvelle, qualifiée d' »ère de l'ébullition » par Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies. Des incendies dévastateurs en Grèce et au Canada, une vague de chaleur oppressante en Europe du Sud, en Afrique du Nord, dans le sud des Etats-Unis et une partie de la Chine, sont autant d'indicateurs visibles de l'escalade du réchauffement climatique d'origine humaine. Ces phénomènes climatiques extrêmes surviennent simultanément, soulignant l'urgence d'agir. LIRE AUSSI : Canicule en Egypte : Entre coupures de courant contrôlées et mécontentement public Alors que l'humidité accroît la sensation suffocante de chaleur à New York, des températures atteignant 42°C sont attendues ce vendredi, marquant la première canicule de l'été dans la ville américaine. Face à ce panorama alarmant, le président américain Joe Biden a déclaré le changement climatique comme une « menace existentielle« , avec « plus de 100 millions » d'Américains confrontés à des records de chaleur. Bien que certaines régions connaissent un été clément, voire frais, comme dans le nord de l'Europe, la tendance globale est inquiétante. Carlo Buontempo, directeur du service climatique de Copernicus (C3S), a souligné que les températures actuelles étaient sans doute « sans précédent dans notre histoire au cours des derniers milliers d'années« , voire « sur une période beaucoup plus longue, probablement de l'ordre de 100.000 ans« . Alors que nous sommes déjà à environ 1,2°C de réchauffement, l'urgence est à la recherche de moyens pour réduire nos émissions afin de ne pas franchir le seuil de 1,5°C recommandé par l'accord de Paris. Malgré cette urgence, la consommation mondiale de charbon a atteint un « plus haut historique » en 2022 et devrait de nouveau frôler un « niveau record » cette année, annonce l'Agence Internationale de l'Energie (AIE). Rappelons que l'été 2022 a provoqué une surmortalité de 60.000 personnes en Europe. Ces faits dramatiques sont autant de rappels que le changement climatique n'est pas seulement un défi environnemental, mais une question de vie ou de mort.