Quelque 994 personnes ont été interpellées dans la nuit de vendredi à samedi partout en France, en marge d'une quatrième soirée de violences et d'affrontements entre jeunes en colère après la mort d'un mineur par un tir policier à Nanterre et les forces de l'ordre. Ces nouvelles violences se sont concentrées notamment à Marseille, Lyon, Metz, Grenoble et Nanterre, Colombes, Persan, Clichy-sous-Bois en région parisienne. Selon des chiffres du ministère de l'intérieur, relayés par les médias ce samedi matin, outre 72 gendarmes et policiers blessés lors de ces violences urbaines, 2560 incendies sur la voie publique ont été signalés, 1350 véhicules brûlés et 234 bâtiments publics incendiés ou dégradés. Lire aussi : [Vidéo] La France en feu, Macron danse avec Elton John et l'hypothèse d'un état d'urgence plane sur le pays Le gouvernement avait annoncé plus tôt dans la journée de vendredi des moyens supplémentaires face à une éventuelle recrudescence des violences, avec le déploiement de 45.000 éléments des forces de l'ordre, de blindés de la gendarmerie, de véhicules Centaure et des VBRG (véhicules blindés à roue de la gendarmerie), et le recours aux drones pour la captation, l'enregistrement et la transmission d'images dans certaines communes de Seine-Saint-Denis et des Hauts-de-Seine. Par ailleurs, l'exécutif a décidé l'annulation d'événements de grande ampleur, mobilisant des effectifs et pouvant présenter des risques d'ordre public en fonction des situations locales, tandis que plusieurs villes ont instauré des couvre-feux nocturnes. Dans le cadre de ces violences urbaines qui secouent la France depuis mardi laissant craindre un scénario similaire aux émeutes des banlieues de 2005 suite à la mort de deux jeunes à Clichy-Sous-Bois, dans la petite couronne de Paris, plusieurs pays, dont les Etats-Uni et le Royaume-Uni, ont appelé leurs ressortissants en France ou souhaitant se rendre dans l'hexagone à la vigilance et à éviter les rassemblements de masse.